La Palestine a siégé pour la première fois parmi les États membres de l’Assemblée générale des Nations unies, une étape symbolique, où la délégation palestinienne a occupé un siège parmi les États membres, et a laissé son siège au fond de la salle de réunion réservé aux observateurs.

La délégation palestinienne a pris place par ordre alphabétique aux côtés des membres à part entière de l’ONU lors de la 79e session de l’Assemblée générale à New York, qui s’est ouverte mardi.

Riyad Mansour, l’observateur permanent de la Palestine auprès des Nations unies, a pris place le mardi 17/09 l’après-midi à une table réservée à l’État de Palestine. Le 10 mai dernier, la délégation palestinienne s’est vu accorder des droits supplémentaires, notamment le droit de siéger avec les États membres, le droit de soumettre des propositions et des questions à l’ordre du jour, et de participer aux comités cependant elle n’a pas encore le droit de vote.

Cette décision a été confirmée lors de l’ouverture de la session, lorsque l’ambassadeur égyptien à l’ONU, Osama Abdel Khalek, a demandé la vérification de la nouvelle répartition des sièges palestiniens.

Osama Abdel Khalek, représentant permanent de l’Égypte auprès des Nations unies, a déclaré : « Je vous demande de confirmer auprès du Secrétariat que Son Excellence l’ambassadeur Riyad Mansour, le distingué représentant permanent de l’État de Palestine, est assis parmi les représentants des États membres concernés ».

Philemon Yang, président de l’Assemblée générale, a répondu : « J’ai été informé que toutes les dispositions ont été prises pour que la Palestine soit assise là où elle est censée l’être ».

À la fin de la réunion, les représentants des États membres de l’ONU ont cherché à féliciter M. Mansour un par un, ce qui a occasionné une longue file d’attente.

Riyad Mansour, observateur permanent de la Palestine auprès des Nations unies, a déclaré : « Je me sens très bien, c’est un moment historique, c’est un pas significatif dans l’acquisition de notre droit, droit légal, droit naturel de devenir un membre à part entière… Il y a eu une longue file de personnes qui se sont approchées de notre siège pour nous adresser leurs félicitations. Nous l’apprécions à sa juste valeur et en sommes très reconnaissants. »

En septembre 2011, le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a demandé au secrétaire général de l’époque, Ban Ki-moon, que le statut de la Palestine à l’Assemblée générale des Nations unies passe d’observateur à membre à part entière.

En 2012, le statut d’observateur de la Palestine est passé d’ «entité observatrice non membre » à « État observateur non membre ».

La Palestine est depuis lors considérée comme un État observateur permanent de l’Assemblée générale des Nations unies, avec un statut qui lui permet de participer à toutes les procédures de l’ Organisation, à l’exception du vote sur les projets de résolution, et des décisions prises par ses principaux organes et instances, du Conseil de sécurité à l’Assemblée générale et à ses six principaux comités.

Le changement de siège est intervenu dans un contexte de tensions au Moyen-Orient. Le Bureau du Président de l’Assemblée générale a annoncé vendredi qu’une session extraordinaire d’urgence sur le conflit israélo-palestinien reprendra le 17 septembre, à la demande de la Syrie, de la Mauritanie et de l’Ouganda.

L’Assemblée générale votera un projet de résolution sur l’avis consultatif de la Cour internationale de justice concernant Israël dans le territoire palestinien occupé. Ce projet de résolution exige qu’Israël mette immédiatement fin à sa présence illégale dans le territoire palestinien occupé dans les 12 mois suivant l’adoption de la résolution.

Conformément à la résolution adoptée par l’Assemblée générale en 1950, lorsqu’un incident international majeur se produit, et que le Conseil de sécurité n’est pas en mesure de s’acquitter de sa responsabilité principale en matière de maintien de la paix et de la sécurité internationales, faute de consensus entre ses membres permanents, l’Assemblée générale tiendra immédiatement une session extraordinaire d’urgence pour examiner la question.

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Traduction, Evelyn Tischer