Accepter l’initiative chinoise de renoncer à la première utilisation d’armes nucléaires dans le cadre d’un traité international ! Jusqu’à présent, la Chine a souligné à plusieurs reprises qu’elle ne développe et ne déploie des armes nucléaires qu’à des fins de défense.

Lors de la deuxième réunion préparatoire à la 11e conférence d’examen du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) en juillet 2024, le représentant chinois a proposé que les cinq États officiellement dotés d’armes nucléaires, à savoir les États-Unis, la Russie, la Chine, la France et la Grande-Bretagne, renoncent par traité à l’utilisation initiale d’armes nucléaires. IALANA demande au gouvernement allemand d’accepter cette demande et d’inviter ses alliés, les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne, à reprendre cette proposition et à entamer de telles négociations.

Les Etats-Unis et l’OTAN ont jusqu’à présent refusé de faire ce pas. Au vu des tensions stratégiques croissantes, une mesure visant à rétablir la confiance s’impose pourtant de toute urgence. Un traité international renonçant au premier usage d’armes nucléaires réduirait considérablement le risque de guerre nucléaire, notamment pour l’Allemagne.

Un tel traité constituerait une étape importante, mais modeste, sur la voie du désarmement complet de toutes les armes nucléaires sous un contrôle international strict et efficace. Tous les États du monde, et en particulier les États dotés d’armes nucléaires, restent tenus de le faire en vertu du droit international coutumier. Dans son avis consultatif rendu en 1996 à la demande de l’Assemblée générale des Nations unies, la Cour internationale de justice a déclaré que l’obligation découlant de l’article 6 du TNP était un droit coutumier universel. Le refus des États dotés de l’arme nucléaire d’entamer ne serait-ce que de telles négociations constitue une violation grave du droit international.

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