Par Félix Madariaga Leiva

Le rôle de la Cour pénale internationale (CPI), également connue sous le nom de Tribunal pénal international (TPI), devrait être celui d’une cour internationale permanente et indépendante, dont la mission est de poursuivre les crimes internationaux graves, tels que le génocide, les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité. La CPI est dotée de la personnalité juridique internationale et ne fait pas partie des Nations unies, bien qu’elle y soit liée en vertu du statut de Rome, la norme sur laquelle elle repose.

La CPI n’enquête que sur des individus et n’agit que si une personne est soupçonnée d’être responsable de l’un des quatre crimes établis : génocide, crimes de guerre graves, crimes contre l’humanité ou guerre d’agression. De fait, la CPI enquête depuis 2021 sur des crimes de guerre présumés, et leurs auteurs, en Israël.

Il y a un peu plus d’un mois, la CPI a lancé des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ministre de la défense, Joav Galant, pour de possibles crimes de guerre dans le conflit de Gaza. Ils ont été inculpés pour ces faits, et il convient de rappeler que le Premier ministre israélien est accusé de fraude, de corruption et d’abus de confiance en Israël depuis plusieurs années. Le procès, qui a débuté en 2020, avait été suspendu depuis les attaques du Hamas contre Israël le 7 octobre, mais a repris en décembre 2023 par un tribunal de Jérusalem.

Pendant ce temps, Joe Biden, président des États-Unis, a fait preuve d’un soutien honteux en qualifiant de scandaleux le mandat d’arrêt délivré par la CPI à l’encontre de M. Netanyahou. Il a également déclaré que ce qui se passe à Gaza n’est pas un génocide et a apporté son soutien total à Israël, un soutien regrettable, alors que ce pays continue d’attaquer le peuple palestinien en toute impunité, détruisant les écoles, les hôpitaux et les infrastructures de base nécessaires à la subsistance de la population.