De nombreux organes de presse ont rapporté les propos du président ukrainien Zelensky lors de la conférence de presse en marge du G7 : « Nous savons cependant qu’il y a de nombreux pro-Poutine en Europe, en Italie en particulier. Nous en préparons une liste, qui ne concerne pas seulement l’Italie, pour la présenter à la Commission européenne. Serez-vous en mesure de les faire taire ? »
Entre-temps, et depuis un certain temps, sous le prétexte de l’état de guerre, le gouvernement ukrainien a mis hors la loi de nombreux partis d’opposition de gauche et a traduit en justice des objecteurs de conscience. Envisage-t-il maintenant d’agir à l’étranger ?
Nous n’avons vu aucune réaction politique ou journalistique substantielle aux paroles dangereuses de Zelensky, qui constituent une attaque évidente contre la liberté d’expression et la dissidence.
S’agit-il des « valeurs de l’Occident » que Zelensky entend défendre ?
Ces mots évoquent des pratiques qui auraient dû être abandonnées dans l’histoire de l’humanité : listes de proscription, purges, persécutions, déportations…
Nous croyons que les valeurs de l’Humanité, non de l’Occident, sont celles inscrites dans la Déclaration Universelle des Droits Humains, déclaration méprisée notamment sur le droit des peuples à la paix, sur le droit à la libre circulation des personnes, sur le droit à une vie digne, à la santé, à l’éducation, à la liberté d’expression.
Il y a une divergence croissante entre ces droits et les actions des gouvernements et celles des puissances multinationales qui influencent et tentent de diriger ces gouvernements, en premier lieu le puissant lobby du commerce des armes.
Et à l’horreur des guerres sans fin, des massacres immoraux que nous voyons en Palestine de manière évidente, mais aussi dans tant d’autres endroits, nous opposerons toujours les instruments de la non-violence, de l’objection de conscience, et de la dénonciation de tous les abus, d’où qu’ils viennent.
Traduit par Evelyn Tischer