Au siège des Nations unies à New York, les travaux de la Conférence des États parties au Traité sur l’interdiction des armes nucléaires se poursuivent.
La matinée a été consacrée aux conséquences humanitaires de l’utilisation des armes nucléaires.
Un programme d’élimination des armes nucléaires a été présenté par Mortiz Kuett, soulignant que le sujet concerne également le nucléaire civil.
Les vérifications à effectuer par le TIAN devraient porter sur les points suivants :
- Cycle du combustible nucléaire
- Production de composants
- Armes
- Utilisation des infrastructures
- Système de livraison
- Transformations en énergie nucléaire
Le tout en collaboration avec l’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique).
Richard Lennane (Comité international de la Croix-Rouge, CICR) montre une diapositive avec quelques déclarations de l’OTAN justifiant la présence nécessaire d’armes nucléaires pour assurer la sécurité des populations vivant sous son parapluie.
Le gouverneur de la préfecture d’Hiroshima, Hidehiko Yuzaki, présente deux approches liées aux impacts humanitaires : 1) la sécurité ; 2) la durabilité.
1) Sécurité : la dissuasion crée des problèmes de sécurité pour deux raisons : les risques d’accidents dus aux systèmes d’intelligence artificielle et le risque d’utilisation délibérée de ces armes, sachant que les systèmes de sécurité actuels ne sont pas les mêmes dans les différents pays nucléaires.
2) Durabilité : le système allant de la production d’armes atomiques à leur élimination n’est pas durable ; le gouverneur suggère de créer un groupe ouvert « Amis du désarmement nucléaire et de sa durabilité », par le biais de deux forums futurs aux Nations Unies ouverts aux membres du TNP/CTBT et du TIAN (TNP: Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires. CTBT : Comprehensive nuclear test ban treaty, en français TICE : Traité d’interdiction complète des essais nucléaires.)
Karina Lester expose les énormes souffrances subies par les Aborigènes d’Australie du Sud à la suite des essais nucléaires britanniques des années 1950-60 et des radiations qui en ont résulté : ils exigent des excuses officielles, une reconnaissance des impacts subis et une compensation adéquate pour les victimes en se référant au gouvernement responsable.
Une plainte similaire émane d’un indigène américain (peuple Acoma) dont la communauté a subi de graves problèmes de contamination dus à l’enrichissement de l’uranium et à son extraction (territoire du Nouveau-Mexique).
Un représentant de la société civile coréenne précise que les bombes d’Hiroshima et de Nagasaki ont également eu des conséquences humanitaires sur une grande partie de la population coréenne, ce qui démontre la portée destructrice de ce type d’armement.
Cuba propose que l’UNESCO soit également impliquée dans l’évaluation des dommages matériels et immatériels des catastrophes atomiques et dans la discussion des aspects éthiques de l’utilisation et du stockage de ces armes !
La Suisse propose qu’à des occasions ultérieures il y ait des échanges bilatéraux ou multilatéraux avec les pays qui possèdent leurs propres arsenaux nucléaires.
La réunion s’est terminée par des déclarations de plusieurs États parties.
Traduit de l’italien par Evelyn Tischer