Un nouveau système hydroponique national automatisé, qui permet une production optimale des cultures maraîchères et des récoltes grâce à un centre de contrôle et de gestion situé à l’Universidad Nacional Mayor de San Marcos (université nationale principale de San Marcos), UNMSM, a été conçu et mis en œuvre par des chercheurs de la Decana de América (doyenne d’Amérique) [NdT: En vertu de son âge – elle a été fondée en 1551 – l’UNMSM a été nommée “Doyenne d’Amérique”].
L’hydroponie est un système de culture dans lequel on utilise 70 à 90 % moins d’eau que dans l’agriculture traditionnelle car l’élément liquide est recyclé et réutilisé. Un autre de ses avantages est qu’elle permet de produire jusqu’à trois fois plus que les autres techniques agricoles courantes et, en outre, les légumes peuvent contenir jusqu’à 50 % de vitamines de plus.
Carlos Sotelo López, responsable du projet de recherche « Système national d’hydroponie automatisée pour la sécurité alimentaire au Pérou », a expliqué que pour obtenir une récolte efficace, il est nécessaire de disposer de systèmes de contrôle, de surveillance et de gestion des paramètres pour le bon développement des cultures, ce qui, selon lui, peut être réalisé grâce à l’utilisation de la technique de l’internet des objets.
« La recherche a une contribution importante pour générer des solutions technologiques pour les serres et les installations de culture hydroponique visant à améliorer la production alimentaire et à améliorer la qualité de vie de la population dans le cadre des Objectifs de développement durable (ODD), réalisant ainsi un impact sur toute la population du pays, en particulier dans les zones où les niveaux de malnutrition sont élevés », a-t-il déclaré.
L’équipe pluridisciplinaire de chercheurs de San Marcos a mis en place des serres et des modules pour les plantations de légumes et de fruits dans un espace du nouveau pavillon de la Faculté d’ingénierie électronique et électrique (FIEE), avec de très bons résultats.
C’est là, par exemple, que des laitues, des fraises, du basilic, des poivrons, des piments, des citrouilles, des concombres, entre autres légumes hautement nutritifs et exempts de contamination, ont été cultivés et récoltés à titre expérimental. Selon Mg. Sotelo, professeur de recherche à la FIEE, le projet vise à mettre en place des modules similaires dans les 24 capitales régionales du pays.
Pour Drusila Vásquez, membre de l’équipe de recherche, il s’agit d’un projet très important pour la communauté et l’agriculture du pays, car la proposition d’hydratation hydroponique permet d’obtenir des légumes exempts de contamination et de tout type d’agent pathogène.
« Nous évitons la contamination des aliments en régulant les solutions nutritives qui alimentent la plante en nitrates, sulfates et phosphates, qui sont nécessaires pour que les plantes soient plus nutritives et non toxiques ou risquées pour la consommation humaine », a-t-elle expliqué.
Drusila a également révélé qu’à l’heure actuelle, la mesure des niveaux de nutriments, de pH, de salinité et d’humidité est manuelle, mais qu’ils espèrent bientôt installer des capteurs pour pouvoir effectuer des mesures plus efficaces et réaliser un contrôle plus rigoureux.
Enfin, le projet multidisciplinaire de San Marcos susmentionné bénéficie du soutien du doyen de la FIEE, le Dr Dario Utrilla Salazar, du Dr Raul Benitez, professeur de la faculté, de Juanmanuel Quintanilla, spécialisé en génétique et biotechnologie; de Manuel Perez, des sciences biologiques, et d’Alexandra Huaynate, de l’ingénierie agro-industrielle.
Traduit de l’espagnol par Evelyn Tischer