Le 30 août dernier, dans un contexte de forte concurrence des médias et d’importants défis financiers à relever pour l’ensemble de l’industrie télévisuelle, l’entreprise Québecor et sa filiale Vidéotron annonçaient l’arrêt des activités de MAtv Montréal dans le but d’assurer la pérennité de la production de nouvelles locales de la chaîne généraliste TVA et TVA Nouvelles.

Tandis que le syndicat canadien de la fonction publique (FTQ), qui représente les employés de MAtv Montréal, réaffirmait l’urgence d’appliquer de nouvelles formules de financement des nouvelles locales et des médias communautaires. 

Les responsables du syndicat ont affirmé comprendre les préoccupations financières de Québecor propriétaire de la station communautaire, mais rappelle que le problème se trouve en amont. 

« Il faut se souvenir que nous en sommes arrivés à cette fermeture déplorable de MAtv Montréal à cause de l’effritement lent mais constant de la formule traditionnelle de financement. Ce sont les redevances liées à la télévision par câble qui faisaient vivre MAtv Montréal, et rien n’a remplacé cette source de revenus », d’expliquer Tulsa Valin-Landry, président du Conseil provincial du secteur des communications (CPSC) du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP). 

« Nous, au SCFP, avons martelé depuis des années que les nouvelles locales sont essentielles à la démocratie, que ce soit au niveau local, régional, provincial ou national. Nous avons le choix comme société : produire de l’information de qualité ou continuer de céder le terrain à la désinformation. Les gouvernements du Canada et du Québec ont donc encore beaucoup de pain sur la planche pour trouver des solutions réglementaires et législatives », d’ajouter Tulsa Valin-Landry. 

Dans l’immédiat, le SCFP encourage le gouvernement du Canada à tenir bon dans son bras de fer avec les géants du numérique Meta et Google, qui refusent de contribuer à la production de nouvelles canadiennes tel qu’il est prévu par la Loi sur les nouvelles en ligne (projet de loi C-18). Il réitère l’importance que les Canadiennes et Canadiens consultent les sites Web des médias directement pour faire augmenter la valeur de leurs publicités. 

À propos de la SCFP

Comptant près de 135 000 membres au Québec, le SCFP représente plus de 6900 membres du secteur des communications au Québec. Le SCFP est de plus présent dans les secteurs suivants : les affaires sociales, l’éducation, les universités, l’énergie, les municipalités, les sociétés d’État et organismes publics, les transports aérien et terrestre, le secteur mixte ainsi que le transport maritime. Il est le plus grand syndicat affilié à la FTQ.