Mais au nom de qui, au nom de quoi est-il encore aujourd’hui concevable de prendre les armes pour aller s’entre-tuer ? Pourtant, en Allemagne, une révolution non-violente a permis de faire tomber le Mur et cela sans verser une goutte de sang. Cela devrait suffire comme bel exemple (à suivre sans modération !) de cessation des hostilités ! Dans 15 villes d’Allemagne, le 3 octobre a été l’occasion de manifester pour la paix, en Ukraine et dans les autres foyers de lutte. Ces manifestations n’ont pas eu l’honneur des gros titres : omerta quasi totale des médias mainstream.

Alors que le conflit en Ukraine stagne, que les braises d’autres conflits n’en finissent pas de s’enflammer, voici que l’Arménie se trouve à nouveau confrontée à une épuration dans la région du Haut-Karabakh, alors que son génocide du début du XXe siècle n’a même pas encore été reconnu par les États du monde entier, plus soucieux de préserver leurs bonnes relations avec la Turquie (tenue de nous préserver des assauts des migrants) et l’Azerbaïdjan (qui va nous livrer des énergies fossiles). Comment parler d’aide humanitaire alors que l’on veut ménager la chèvre et le chou ? Que d’hypocrisie !

Comment s’étonner que les discours creux de nos politiciens ne soient pas suivis d’effets ? Comment s’étonner que Julian Assange soit oublié dans sa geôle ? À quand le financement d’un ministère de la Paix dans chaque pays, qui remplacerait avantageusement les ministères de la Défense et ceux des Affaires étrangères qui ne sont que les synonymes de militarisation et de Big Business ? Les traumatismes créés par une guerre sont portés de génération en génération, les vétérans de n’importe quelle guerre en sont les témoins toujours édifiants. Malheureusement en Europe, les survivants de la catastrophe de la Seconde Guerre mondiale disparaissent et l’horreur des combats et de la destruction où tant de vies sont sacrifiées inutilement s’éloigne au point que des jeunes en Allemagne glorifient la mort des martyrs, faisant preuve d’une vénération pour cet héroïsme patriarcal et capitaliste qu’on croyait banni à tout jamais. Comme quoi les démons du passé sont toujours vivants, recréés par une propagande ciblée et perverse…

Et aujourd’hui, nos préoccupations devraient être autres : nous sommes toutes et tous sur le même rafiot et il prend l’eau de toute part ! Ouvrons enfin les yeux sur nos besoins réels, ne nous laisson plus berner, exigeons la Paix pour toutes et tous, partout dans le monde afin de relever le défi que nous lancent le climat, la famine et la pauvreté !