Environ 300 familles indigènes du Panama seront relogées sur le continent car l’île sur laquelle elles vivent sera engloutie par les eaux en raison de la crise climatique.

Une communauté indigène d’environ 300 familles au Panama devra quitter l’île sur laquelle elle vit depuis des années, car le gouvernement prévoit qu’elle sera engloutie d’ici 2050 en raison de la crise climatique.

Les habitants de Cartí Sugdupu, l’une des 365 îles de l’archipel Guna Yala, savent que l’île va sombrer et coordonnent déjà, avec le gouvernement, un plan de transfert sur le continent.

On espère que les plus de sept mille habitants de l’île à cet endroit ne souffriront plus de la montée constante des eaux qui inondent régulièrement leurs maisons, et que leurs conditions de vie s’amélioreront.

Si le déménagement n’est pas à nouveau retardé par le gouvernement, la communauté s’installera dans la nouvelle colonie de 22 hectares, à 15 minutes de bateau de l’île, d’ici la fin de l’année 2023 ou début 2024.

Dans leur nouveau foyer, chaque famille disposera d’un terrain de 300m2, d’une maison de 49m2 avec deux chambres, une salle de bain, une salle à manger et une cuisine, ainsi que de l’eau potable et de l’électricité, selon l’agence AFP (agence France Presse).

Cette réalité sera totalement différente de celle qu’ils connaissaient à Cartí Sugdupu, où ils vivaient dans des logements surpeuplés et précaires, sans eau potable et sans électricité dans la plupart des foyers.

Pour obtenir de l’eau, les indigènes devaient aller la chercher en bateau dans les rivières ou l’acheter dans des magasins, tandis que l’électricité dépendait d’un générateur public allumé pendant quelques heures la nuit.

Pour toutes ces raisons, la population autochtone voit d’un bon œil leur déménagement, même si elle reste nostalgique de devoir quitter l’endroit où elle a appris à pêcher et à produire du manioc et des bananes.

Il est à noter que plusieurs des îles de Guna Yala risquent de disparaître sous les eaux. Les 49 îles habitées ne se situent qu’entre 50 cm et un mètre au-dessus du niveau de la mer.

 

Traduit de l’espagnol par Evelyn Tischer

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