À 12 h 30, le 1er septembre, rassemblement de soutien à Gilles-Éric Séralini devant le tribunal de grande instance de Paris 17° (Métro Porte de Clichy). Le chercheur doit encore une fois intenter un procès en diffamation car ses détracteurs ne le laissent pas en paix. Cette fois, selon Secrets Toxiques, ce sont des journalistes qui l’avaient accusé de « fraudeur », ou d’avoir produit une « tromperie » ou une « étude fausse » lors de l’émission Envoyé spécial en janvier 2019, consacrée au glyphosate .
« Ce procès est le huitième du genre, et tous les accusateurs de Gilles-Eric Séralini ont été à ce jour condamnés », selon Secrets Toxiques.
C’est toujours pénible d’avoir à en passer par la justice pour se faire entendre et les scientifiques qui se font poursuivre par les grandes multinationales perdent beaucoup de temps, d’énergie, inutilement, à se défendre. Il leur faut des nerfs solides pour faire face à cette guerre d’usure que finance un géant de l’agrochimie sans sourciller. En revanche, pour un chercheur, ces frais de justice sont coûteux et dépassent de loin leurs ressources financières, surtout s’ils sont à répétition.
C’est évident, le glyphosate génère de gros profits et abandonner le produit nocif n’entre pas en ligne de compte dans la stratégie de Baysanto (Bayer-Monsanto). Surtout que l’UE est en train de marchander une prolongation de 15 ans de l’autorisation du pesticide. Il faut donc recourir à tous les moyens possibles pour que les chercheurs qui nous éclairent sur les dangers que nous courons soient publiquement discrédités.
« Nous nous rassemblerons pour défendre le droit à une science indépendante et sans compromission, contre les mensonges et les manipulations de l’agroindustrie, et pour un changement de modèle agricole. »
Nous avons un grand besoin de ces scientifiques et comme le disait une chercheuse mexicaine lors d’une conférence en Allemagne : « Il nous est impossible de faire seulement notre travail. Nous devons le faire d’un œil et de l’autre, nous devons être des lanceurs d’alerte. »
Alors s’ils ont besoin de nous, soyons à leurs côtés !