Le 15ème sommet des pays du BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, et Afrique du Sud, pays hôte) s’est ouvert mardi 22 août à Johannesburg.
Sur le thème « Les BRICS et l’Afrique : Partenariat pour une croissance mutuelle accélérée, un développement durable et un multilatéralisme inclusif », les dirigeants des pays membres ont appelé à une plus grande coopération et à un agenda mondial qui prenne en compte les besoins des nations en développement.
Un des principaux sujets abordés lors de ce sommet concerne les paramètres à prendre en compte pour l’élargissement vers un BRICS+. Selon diverses sources, près de quarante pays ont exprimé leur intention de rejoindre le bloc et dix-huit ont déjà soumis leur demande formelle pour être inclus.
Une autre question clé est de savoir comment stimuler le commerce sans recourir au dollar américain. Diverses propositions ont été formulées, comme la mise en place d’un panier de devises ou la création d’une monnaie unique pour les BRICS.
Au début du sommet, le président sud-africain a appelé à davantage d’investissements en Afrique, soulignant la nécessité de développer la croissance économique par le biais des petites et moyennes entreprises, ainsi que de promouvoir des financements spécifiques pour les entreprises détenues par des femmes.
Vladimir Poutine, pour sa part, s’est entretenu par vidéoconférence avec les participants du forum économique des BRICS, soulignant que la Russie est prête à permettre la livraison des céréales ukrainiennes à ceux qui en ont le plus besoin, à la fois commercialement et gratuitement.
Le président russe a appelé à la dédollarisation de l’économie mondiale et s’est félicité de l’augmentation des échanges entre les partenaires du bloc.
Dans son discours, le Premier ministre indien, Narendra Modi, a souligné que les Brics peuvent apporter une contribution significative au bien-être mondial, en particulier à l’amélioration des conditions de vie des nations du Sud.
Il a insisté sur le rôle important que peuvent jouer à cet égard les investissements dans la technologie, les infrastructures et les énergies propres, qui sont déjà une priorité dans son pays.
Le président brésilien Lula da Silva a souligné le rôle des BRICS en tant que force motrice pour dynamiser l’économie mondiale, qui est actuellement focalisée sur le Sud.
Entre autres thèmes, il a salué la contribution de la Nouvelle banque de développement, actuellement présidée par l’ancienne présidente du Brésil, Dilma Rousseff. « Notre banque commune doit être un leader mondial dans le financement de projets qui répondent aux défis les plus urgents de notre époque », a-t-il déclaré.
Xi Jinping, pour sa part, a indiqué l’importance d’une coopération clé pour les marchés émergents et les principaux pays en développement, soulignant la nécessité d’une gouvernance mondiale plus équitable et d’une plus grande démocratie dans les relations internationales.
Le président chinois a également exprimé sa certitude que le sommet constituera une étape importante dans le développement du bloc et qu’il contribuera à porter l’unité et la coopération entre les pays en développement à un niveau plus élevé.
Cette alliance économique représente 42 % de la population mondiale et un quart du PIB mondial. Elle constitue un contrepoids économique et géopolitique à l’hégémonie des États-Unis et de leurs alliés, une prééminence issue de siècles de colonialisme et d’exploitation des peuples du Sud.