À partir de REHUNO, Réseau Humaniste de Nouvelles sur la Santé, nous mettons en place un lieu d’échange où l’on découvre un nouveau regard sur la vie quotidienne basé sur une psychologie de l’expérience et existentielle (la psychologie du Nouvel Humanisme), qui fournit des propositions concrètes de travail personnel pour donner pleinement sens à notre existence et à une vie sans souffrances inutiles. Il ne s’agit donc pas d’une psychologie thérapeutique ou d’une psychologie qui traite d’une quelconque pathologie, elle s’adresse à toute personne qui souhaite se comprendre elle-même et avoir les outils, si elle le souhaite, pour initier un changement positif dans sa vie. Le bien-être psychologique est sans aucun doute l’un des fondements de la santé intégrale, c’est pourquoi il s’agit d’un aspect qu’il convient d’aborder.

Nous vous invitons à mettre ces propositions en pratique et à nous contacter pour nous faire part de votre expérience. Écrivez-nous !

Par Jordi Jiménez

Dans d’autres articles, nous avons parlé de notre circuit énergétique qui est spécialisé dans l’apport de réponses différentes au monde extérieur et intérieur en fonction des besoins de chaque moment, et également dans l’article sur les rêves, nous avons parlé de l’importance des climats émotionnels.

Nous avons dit que les centres de réponse fonctionnent en fait en structure, en interrelation les uns avec les autres, de sorte que lorsque l’un d’entre eux se dérègle, il affecte les autres. D’un point de vue énergétique, il s’agit de dérèglement dans la circulation de l’énergie entre les centres. L’un des plus fréquents est le dérèglement émotionnel. Il s’agit de perturbations énergétiques non seulement dans un sens négatif, mais aussi dans un sens positif. Par exemple, un événement à forte charge émotionnelle peut s’être produit (une perte, un échec, une déception, etc.) qui bloque ou entrave la circulation normale de l’énergie psychophysique dans le centre émotif. Mais il peut aussi y avoir eu un événement de joie immense qui nous submerge et qui provoque également un déséquilibre dans la circulation énergétique, mais cette fois-ci de manière positive. Dans les deux cas, nous entrons dans ce que nous appelons « un climat », un climat émotionnel.

On l’appelle climat précisément à cause des similitudes métaphoriques qu’il a avec le temps : quelque chose de diffus, large, qui affecte tout ou qui peut changer d’un jour à l’autre. Les climats émotionnels sont quelque chose comme ça. Ils sont mal définis, difficiles à saisir ou à expliquer clairement, ils affectent toute notre structure énergétique, nous laissant sans désir de rien, avec un sentiment d’aucun futur et tout ce genre de choses (dans le cas des climats négatifs) ou avec un élan de joie immense qui nous ouvre le futur (dans le cas des climats positifs). Oui, beaucoup pensent : « eh bien, la première s’appelle la dépression et l’autre l’euphorie, n’est-ce pas ? » Certes, une dépression géographique est une zone d’altitude inférieure à son environnement et dans le premier cas on éprouve clairement une baisse d’énergie, donc la métaphore de la dépression est très bonne. Mais la « dépression » est aussi un diagnostic clinique d’une certaine gravité, tout comme l’euphorie est un autre diagnostic clinique avec des symptômes bien définis, et nous avons déjà averti que notre psychologie n’entre pas dans les pathologies ou les thérapies associées à de telles pathologies. Nous décrivons des sensations, et ce qui a été éprouvé, à partir de l’expérience, de ce qui a été vécu (des phénomènes) et avec ceci nous essayons de comprendre ce qui se passe afin d’avancer dans une vie cohérente et unitive.

Nous expérimentons donc des climats émotionnels et cela perturbe le fonctionnement des autres centres de réponse. Par exemple, si je me trouve dans un climat lourd ou sombre, je remarque que je n’ai pas envie de bouger et que je ne pense pas clairement. En effet, les centres moteurs et intellectuels se retrouvent avec moins d’énergie parce que l’émotionnel soustrait cette énergie du circuit. Cela montre le fonctionnement en structure de l’ensemble du circuit énergétique, l’interaction entre les centres, comme nous l’avons déjà vu dans l’un des premiers articles de cette série. Si, au contraire, je suis dans un climat positif de joie immense, à l’inverse j’ai envie de bouger, de sauter, de crier, et je perçois aussi que je suis plus lucide et éveillé. Le circuit énergétique a été affecté dans son intégralité par cet état émotionnel qui, dans ce cas, fonctionne positivement, fournissant de l’énergie au reste des centres.

Que faire lorsqu’un climat négatif nous envahit ?

La question est de savoir que faire lorsqu’un climat négatif nous envahit, aspire notre énergie, nous bloque. Comme nous l’avons dit, l’énergie circule du bas vers le haut, par conséquent, un blocage dans le centre émotionnel ne peut être géré qu’à partir des centres inférieurs, dans ce cas, à partir du centre moteur, qui est celui immédiatement en dessous du centre émotif. Donc, l’une des meilleures choses que nous puissions faire est de bouger. Les gens l’ont intuitivement reconnu. Quand quelqu’un se sent mal, on lui dit : tu dois sortir, tu dois bouger, faire quelque chose, ne reste pas à la maison, etc. En effet, même si c’est à un niveau intuitif, il a été reconnu qu’en cas de climats négatifs une des meilleures choses que l’on puisse faire est de bouger, simplement de faire quelque chose, c’est-à-dire de mobiliser le centre moteur pour que l’énergie monte et que la circulation normale de l’énergie soit rétablie. Évidemment, en cas de climats forts et lourds, on ne peut pas arranger les choses simplement en se promenant l’après-midi, mais dans le cas de « petits » climats, le fait de se déplacer aide toujours, rend les choses plus faciles ou en tout cas améliore un peu la situation émotionnelle de la personne.

Bien sûr, lorsque vous avez un « climat », vous n’avez aucune envie de faire quoi que ce soit. Comme nous l’avons déjà dit, les centres contigus sont sans énergie. Mais il faut bouger, même si on n’en a pas envie, pour rétablir la circulation énergétique et ainsi changer son état émotionnel. Commencez par quelque chose de doux et court comme une promenade courte et agréable, par exemple, et faites-le périodiquement comme s’il s’agissait d’un sirop qu’il faut prendre toutes les 8 heures même s’il a un goût infect.

Dans un article précédent nous parlions déjà des tensions corporelles, associées avant tout à la musculature striée (celle des mouvements volontaires), nous avons vu les avantages de relâcher ces tensions et quelques pratiques pour le faire. Nous pourrions donc étudier les tensions et les climats, comme deux des principales composantes de la connaissance de soi, pour faire une première analyse de la situation actuelle et voir quelques pratiques pour modifier ces tensions et ces climats. Pour cela nous vous invitons à lire le chapitre suivant du livre « Auto-Libération » de Luis Ammann que vous trouverez ici (en espagnol) : https://es.humanipedia.org

 

Voir aussi :

Tous les articles de la Série Psychologie du Nouvel Humanisme

 

Traduit de l’espagnol par Evelyn Tischer