Le 21 juin 2023, le mouvement des Soulèvements de la Terre a été dissous. Cette décision prise en Conseil des ministres constitue une atteinte flagrante à la liberté d’expression et d’association créant ainsi un inquiétant précédent. Une décision politique pour tenter d’abattre toutes contestations, actions et alternatives pourtant essentielles face au désastre social et écologique engendré par le capitalisme.

Il n’y a plus à démontrer la situation critique dans laquelle nous nous trouvons. Malgré le fait que les actions de désobéissance civile protègent, informent, proposent et tentent de construire d’autres alternatives, permettant au plus grand nombre de prendre conscience de la situation, le gouvernement fait le choix de la répression ultra violente, en exemple, le rassemblement de Sainte-Soline du 24-26 mars de cette année. Le rapport final de la Ligue des Droits de l’Homme ne laisse aucun doute quant à sa motivation : « EMPÊCHER L’ACCÈS À LA BASSINE QUEL QU’EN SOIT LE COÛT HUMAIN ».

Les intérêts financiers sont bien plus importants à protéger que tout le vivant, le gouvernement Macron est prêt au pire pour les protéger et les faire fructifier, au passage il en profite pour faire des militant-e-s écologiques des ennemi-e-s, des criminel-le-s.

Créé en 2021 suite à un  « Appel à reprendre les terres et à bloquer les industries qui les dévorent »« Les Soulèvements de la Terre n’ont pas d’adhérents, de membres, ou de cotisations comme un parti, une association ou un syndicat, mais simplement des personnes et des collectifs qui prennent part au mouvement et s’en revendiquent. Dès l’origine, les Soulèvements de la Terre ont ainsi pris la forme d’un courant de pensée et d’un mouvement social axé sur l’écologie, la préservation des ressources naturelles et de la terre, transcendant toute forme d’organisation formelle verticale et dépourvu de dirigeants. Deux ans après cet appel, les Soulèvements de la Terre sont devenus un vaste mouvement hétérogène et composite, composé d’une large coalition de syndicats et d’associations, d’habitantes et de paysans, de collectifs de riverains opposés à des projets inutiles et nuisibles. »

En dépit de cette tentative d’étranglement, cette dissolution, réponse politique « des petits soldats » aux ordres de la finance, a produit l’effet inverse. À l’annonce de celle-ci, un vaste mouvement de solidarité internationale et nationale a vu le jour.

NOUS SOMMES, TOUTES ET TOUS ENSEMBLE LES SOULÈVEMENTS DE LA TERRE. NOUS SOMMES TOUTES ET TOUS LA TERRE QUI SE SOULÈVE !

Le mouvement des Soulèvements de la Terre a déposé deux requêtes différentes le 28 juillet, une devant le Conseil d’État pour suspendre rapidement la dissolution du 21 juin et l’autre sur le fond pour une annulation définitive. Aujourd’hui, plus de 20 000 personnes ont déclaré vouloir être co-requérantes dans la procédure de contestation de la dissolution du collectif SDT (Soulèvements de la Terre).

PARTICIPER AU RECOURS CONTRE LA DISSOLUTION : LE TUTORIEL POUR LES CO-REQUÉRANT•ES

La date butoir pour déposer les requêtes individuelles est le 20 AOÛT 2023 (deux mois après le décret du dissolution du 21 juin).