Si vous avez lu les deux dernières chroniques, vous connaissez mieux les changements climatiques et leurs conséquences sur nos sociétés. Vous comprenez également un peu mieux de quelle façon il est possible de lutter contre ce problème mondial, mais que jusqu’ici, les efforts de nos gouvernements n’ont pas été à la hauteur du défi.
La lutte aux changements climatiques est primordiale, mais elle doit maintenant être accompagnée de stratégies d’adaptation. On le sait, nous vivons déjà certaines conséquences. Il faut donc apprendre à s’adapter aux changements qui seront inévitables.
Il existe toutes sortes de façons de s’adapter aux changements climatiques pour ainsi réduire leurs impacts sur notre qualité de vie, mais également pour réduire les coûts. Car comme le dit l’adage : « Mieux vaut prévenir que guérir! » Mais d’abord, à quoi pourrions-nous faire face, ici ?
- Pluies diluviennes et inondations détériorant nos routes, affectant des habitations, causant des rejets du système d’eaux usées contaminées dans nos plans d’eau;
- Sécheresses et canicules prolongées causant des coups de chaleur, des feux de forêt record, des pertes agricoles importantes;
- Tempêtes de neige, de grêle ou de pluie verglaçante affectant les bâtiments, les routes, notre réseau électrique ou même mettant la vie de certaines personnes en danger;
- Insectes ravageurs affectant la végétation ou encore des cultures et menaçant notre autonomie alimentaire.
Que puis-je faire ?
Malgré l’ampleur des problèmes auxquels nous ferons et faisons déjà face, il est possible d’agir en tant qu’individu. Voici quelques exemples afin de vous inspirer.
Pour réduire le volume d’eau géré par le système d’eaux usées, il est possible d’augmenter l’infiltration de l’eau dans le sol de votre terrain en ayant un maximum d’espace vert et un minimum d’espace imperméable et en canalisant vos gouttières vers votre terrain plutôt que vers la rue.
Pour atténuer l’impact des grandes chaleurs sur son chez-soi, il est possible de planter des arbres au sud de sa maison pour créer des points d’ombre l’été. En choisissant des feuillus, vous aurez un double effet bénéfique puisqu’une fois les feuilles tombées, à l’automne, le soleil pénétrera à nouveau par vos fenêtres et réchauffera votre maison durant la saison froide. Augmenter les espaces verts et réduire les matériaux qui captent la chaleur, comme les pierres, le béton, l’asphalte, sont également de bons moyens pour réduire la température de votre environnement.
Pour éviter de se voir couper de chauffage, voire d’eau courante lors d’une tempête qui viendrait interrompre votre alimentation électrique, il serait intéressant d’évaluer la possibilité d’un système de secours. Une génératrice à essence, un système utilisant l’énergie contenue dans les batteries de vos voitures ou encore, pour les personnes résidant en campagne, un foyer au bois, pourront maintenir une certaine autonomie, le temps de la coupure.
Pour minimiser les ravages de certains insectes, vous pouvez planter une grande variété de végétaux chez vous. Ceux-ci seront moins attirants et moins faciles à repérer pour ces insectes. De plus, en créant une plus grande biodiversité végétale, vous obtiendrez une plus grande diversité de toutes les formes de vies, notamment de prédateurs potentiels.
Bien entendu, les gouvernements, qu’ils soient municipaux ou provinciaux, ont leur rôle à jouer dans cette adaptation. La gestion des eaux pluviales, des routes, du réseau électrique, de même que la végétalisation de nos villes, la prévention des feux de forêt ou encore l’élaboration de politiques agricoles plus durables sont de leur ressort. Néanmoins, en tant que citoyennes et citoyens écoresponsables, il est de notre responsabilité de faire pression afin que l’inertie actuelle soit vaincue et que nos gouvernements prennent au sérieux ces problèmes qui se feront plus fréquents.
Parce qu’adapter nos sociétés aux conséquences des changements climatiques, c’est aussi ça, être écoresponsables ensemble!
Gabrielle Bruneau et Roxanne Jalbert