À quelques jours de la Semaine de l’action bénévole au Québec, nous sommes allés à la rencontre de Mélanie Provencher, directrice générale du Centre d’action bénévole du Lac Saint-Pierre. Cet organisme communautaire est impliqué depuis 1979 dans la promotion et le développement de l’action bénévole, le support aux organismes bénévoles, le support et la formation aux bénévoles et des services à la population. Le territoire du Centre d’action bénévole du Lac Saint-Pierre couvre les municipalités de Baie-du-Febvre, la Visitation-de-Yamaska, Pierreville, Saint-Elphège, Saint-François-du-Lac et St-Zéphirin-de-Courval ainsi que la communauté d’Odanak.

L’organisme encadre et supervise quelque 45 bénévoles. Il offre de nombreux services parmi lesquels l’accompagnement-transport, la clinique d’impôt, le comptoir alimentaire, la popote roulante pour livrer des repas sains et à coût abordable aux personnes aînées ou en perte d’autonomie, etc.

La ressource la plus précieuse de l’organisme est le bénévolat. Le centre est toujours à la recherche de personnes intéressées à accorder leur aide et leur temps pour l’entraide et le développement de la communauté.

Difficile pour le recrutement 

La pandémie a été très difficile pour le recrutement des bénévoles parce que les gens à la retraite ont été contraints à l’isolement par la Direction de la Santé publique et par conséquent, ils ne pouvaient plus faire de bénévolat.

« Durant la pandémie, tous les organismes en santé et services sociaux se sont retrouvés en problématique à cause du manque de bénévoles. Aujourd’hui, le recrutement est toujours difficile. Plusieurs personnes qui se sont retirées à cause de la pandémie hésitent avant de recommencer à faire du bénévolat, par crainte pour leur santé », explique Mélanie Provencher.

De plus, la directrice générale constate que la pandémie a accentué l’isolement auprès d’une partie de la clientèle.

« C’est plus difficile d’aller chercher les gens qui étaient isolés parce que depuis la pandémie, certains se sont isolés encore plus. Les gens ont encore peur », constate-t-elle.

Outre les besoins en bénévolat, le Centre éprouve également des difficultés pour recruter du personnel rémunéré pour accueillir, encadrer, former et appuyer les équipes de bénévoles.

« Il y a pénurie de main-d’œuvre et en plus, nous ne sommes pas en mesure d’offrir un salaire concurrentiel avec ce que le CIUSSS (centre intégré universitaire de santé et de services sociaux) offre, par exemple. Ce qui fait que les personnes qui travaillent pour les organismes communautaires vont souvent quitter leur emploi pour travailler ailleurs dans le système de santé. »

Projets d’avenir 

Les projets ne manquent pas pour Mélanie Provencher qui avoue aimer relever des défis. Au cours des mois à venir, elle va élaborer une planification stratégique pour les trois prochaines années. Les enjeux liés au recrutement et aux services offerts seront au cœur de cet exercice.

De plus, la directrice générale espère voir aboutir prochainement l’acquisition d’un immeuble plus vaste pour répondre aux besoins du Centre d’action bénévole.

« Ça fait cinq ans que je travaille sur ce dossier », confie-t-elle.

Avec de plus grands espaces, l’organisme pourrait notamment offrir un meilleur encadrement aux équipes bénévoles qui vont et viennent pour remplir leur mission. De plus, le Centre pourrait bonifier son offre de service en ajoutant, entre autres, une friperie, qui est un besoin souvent exprimé auprès des intervenantes de l’organisme.

« Ce sont de belles années qui s’en viennent parce qu’on espère que nous aurons l’espace pour les idées et les projets qu’on veut réaliser. Contribuer à devenir un milieu de vie dynamisant, ça représente bien la mission du Centre d’action bénévole. »

Invitation

En fin d’entrevue, Mélanie Provencher souhaite renouveler son invitation auprès des personnes qui souhaitent contribuer à faire grandir leur communauté.

« Venez vivre le bénévolat, venez découvrir les bienfaits que vous pouvez apporter et le bonheur que vous recevrez. »

Si vous avez quelques heures de votre temps à donner, le profil des candidates et candidats recherchés se résume à faire preuve d’empathie, ne pas porter de jugement, faire preuve de compréhension, être responsable et consciencieux.

François Beaudreau

L’article original est accessible ici