Le copropriétaire de la Bergerie De Los Seis à Dudswell, André Charest, s’est vu confier le mandat par l’Union des producteurs agricoles – développement international (UPA DI) afin de mettre en place de la formation et des cours pour aider de jeunes sénégalais au démarrage et à l’établissement d’entreprise en production ovine.
Approché au printemps dernier par l’UPA DI, M. Charest avait comme premier objectif, dans ce projet de développement en agriculture, d’observer et d’apporter une vision nouvelle, un regard neuf concernant la façon de faire, les techniques utilisées et la gestion d’entreprise agricole, principalement à Dakar, au Sénégal.
Le projet Jeunes Bergers est donc un appui mis en place par Conseil National de Concertation des Ruraux (C.N.C.R) du Sénégal, en partenariat avec UPA DI, afin d’aider financièrement 60 jeunes, sous forme de prêt. Cela leur permettra de financer le démarrage de leur production en agriculture, principalement ovine. Les 60 candidats étaient sélectionnés selon différents critères, comme l’âge, le sexe ou la possession d’animaux, par exemple.
On avait besoin d’une personne de référence afin de se rendre sur place et l’UPA DI s’est naturellement tournée vers André Charest, qui est producteur ovin depuis plus de 25 ans.
« L’objectif, au Sénégal, était de mettre en place des cours et de la formation pour aider ces 60 jeunes-là à développer une meilleure expertise et une meilleure connaissance de l’agriculture et de l’élevage. Les moyens, les connaissances et les techniques sont différents d’ici. Les jeunes là-bas n’ont pratiquement pas de références ni de spécialistes. Ils n’ont pas nécessairement de formation agricole structurée. Mon mandat à moi, c’était ça, leur permettre d’avoir la base. D’avoir les moyens de bien comprendre et de bien démarrer leurs entreprises agricoles », d’exprimer M. Charest.
Parti le 19 novembre et revenu le 4 décembre, le producteur de Dudswell a fait la rencontre de son contact sénégalais, formé en aménagement paysager, dès son arrivée au pays. La première semaine fut presque entièrement consacrée à la création de contenu pour les cours et implicitement à la formation de celui qui servait d’hôte à André Charest et qui serait à même de donner les classes une fois le producteur québécois reparti.
« À chaque fois, je reviens à la base. C’est quoi la base d’une production ? C’est avoir des animaux bien nourris, des animaux qui sont bien gérés et une bonne gestion globale de l’entreprise. Ensuite, à l’intérieur de tout ça, il faut voir comment on peut faire ça avec leurs moyens, leur structure, leur climat, etc. » , d’exprimer le copropriétaire de la Bergerie De Los Seis.
La 2e semaine avait été organisée pour aller à la rencontre des gens, découvrir le pays et connaître l’historique de celui-ci. La visite de certaines fermes était aussi prévue à l’horaire de cette deuxième semaine en sol africain.
Au total, il aura présenté approximativement l’équivalent de trois fins de semaine complètes de formations, avec des côtés pratiques, directement en bergerie, et des côtés plus théoriques. Une 2e phase dans le projet Jeunes Bergers est possible et M. Charest affirme qu’il serait prêt, une nouvelle fois, à appuyer ce projet de développement au Sénégal.
Olivier L. La Haye