Une action pour dénoncer la mort du vivant
« À seulement 3 jours de la fin de la COP15, il reste encore 700 crochets, soit autant d’éléments du texte qui ne font toujours pas consensus. Nous sommes inquiets des tentatives de diluer les ambitions et du peu de progrès des discussions. Si, dans un texte non contraignant, nous ne parvenons pas à être ambitieux, quand le sera-t-on ? Le vivant est entre crochets. Notre avenir aussi ». Alice Jacobée, membre du GYBN et étudiante en Master pour l’Environnement.
Ici, à la COP15, la diversité du vivant est suspendue entre crochets. En effet, les Partis doivent trouver des consensus pour faire tomber ces crochets et garder le maximum d’ambition dans cette conférence internationale.
La jeunesse, représentée par le Global Youth Biodiversity Network (GYBN), s’allonge ce vendredi 16 décembre à midi au cinquième étage du Palais des congrès autour d’une jeune fille, debout, parmi la foule de visages crochetés. Dans ses mains, une pancarte : « 3 days left and still 700 brackets #Nomorebrackets ».
La somme de portraits exhibe une part de la diversité du vivant, suspendue par la lenteur des négociations. Elle rappelle également que l’humain fait partie de la biodiversité.
À travers cette action, le GYBN demande aux décideurs politiques des actions concrètes pour sauver la biodiversité.
« À l’aube de la 6e extinction massive et à la vitesse où les espèces disparaissent, il est urgent d’agir. Au Canada comme ailleurs, plusieurs espèces sont déjà menacées d’extinction. » Frédérick Chir, spécialiste en conservation.
Une COP cruciale puisque les objectifs d’Aïchi que les gouvernements s’étaient donnés lors des conférences précédentes n’ont pas été atteints et que le retard à rattraper est immense. Le texte censé être adopté lors de cette conférence donnera les grands axes du cadre mondial pour les 10 prochaines années.
Depuis le 6 décembre dernier, des jeunes du monde entier se réunissent et se mobilisent à la conférence de l’ONU sur la biodiversité, la COP15, pour influencer les parties prenantes dans les nouveaux objectifs de protection de la biodiversité. Le réseau GYBN fédère des jeunes du monde entier pour lutter contre la perte de la biodiversité à tous les échelons.
Pour Virgil Noël, membre du GYBN et étudiant en biologie, « La jeunesse construit son avenir dès aujourd’hui et est la première touchée par les conséquences du cadre mondial pour la biodiversité actuellement négociée. Si les gouvernements ne sont pas prêts à assumer leurs responsabilités, les jeunes continueront de le leur rappeler. »