La pandémie de la COVID-19 a fait prendre conscience d’une réalité : la sécurité alimentaire. Afin de rendre les systèmes alimentaires plus durables et plus équitables, l’Université Laval et la Communauté métropolitaine de Québec (CMQ) travaillent sur un projet de coopération internationale portant sur les systèmes alimentaires territorialisés et durables dont l’île d’Orléans est partie prenante.
Une étape importante de ce projet a été réalisée dans la semaine du 19 septembre alors que des élus de la Fédération de l’Union des producteurs agricoles de la Capitale-Nationale et de la Côte-Nord, des élus municipaux de la CMQ et des chercheurs de la Chaire de recherche en droit sur la diversité et la sécurité alimentaire de l’Université Laval ont reçu leurs homologues français des régions métropolitaines de Le Havre et de Rouen ainsi que du Parc régional des Boucles de la Seine Normande.
Cette visite succède à celle des artisans du projet, dont la préfète de la MRC de L’Île-d’Orléans, Lina Labbé, et l’ancien préfet, Harold Noël, effectuée du 11 au 17 juin en France.
« C’est un beau projet et il faut qu’il continue », a commenté Mme Labbé lors d’une visite de la délégation française à l’île d’Orléans, le 21 septembre.
Les voyageurs d’outre-mer ont amorcé leur journée à l’hôtel de ville de Saint-François par des présentations du Plan de développement de la zone agricole de la MRC de L’Île-d’Orléans et du Plan de protection des milieux humides et hydriques et protection du territoire agricole et patrimoine culturel.
Orane Wells, de l’Association bénévole de l’Île d’Orléans, a entretenu son auditoire sur le projet de glanage, une récolte des surplus pour contrer l’insécurité alimentaire, une action mise en place par la communauté.
L’après-midi a été consacré à des visites aux Fermes Onésime Pouliot et François Blouin. Des portraits de la réalité de la main-d’œuvre (TET) sur les fermes du Québec et de la distribution des fraises et framboises au Québec (des épiceries de quartier aux grossistes) ont été dressés en plus des volets recherche, développement et innovation mis de l’avant à la Ferme Onésime Pouliot.
Les Français en ont appris davantage à la Ferme François Blouin sur la production, la transformation à la ferme et la valorisation des produits, un modèle agricole pour réduire le gaspillage et promouvoir une agriculture raisonnée.
« La santé de la population, de l’environnement et de l’économie pour tous, incluant les plus vulnérables, est au cœur de ce projet. Ces missions collaboratives visent à mettre sur pied un programme d’échanges avec ces régions avec lesquelles nous partageons plusieurs points communs. Si nos enjeux sont les mêmes, les modèles pour y répondre sont différents et c’est cette richesse qui nous inspire dans nos meilleures pratiques », a affirmé la professeure et titulaire de la Chaire de recherche en droit sur la sécurité alimentaire de l’Université Laval, Geneviève Parent.
La programmation riche en contenu étalée sur une semaine dans le cadre d’activités dans la région de Portneuf, à Québec et à l’Université Laval a servi à poursuivre les échanges pour assurer la résilience de ces territoires face aux enjeux environnementaux, sociaux et économiques actuels.
La Ville de Québec accorde 250 000 $ à ce projet, versés à l’Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels de l’Université Laval.
Marc Cochrane