Hambourg, le 4 octobre 2022. Une nouvelle étude menée dans la province italienne du Sud-Tyrol, montre que malgré les mesures appliquées par les autorités locales pour réduire l’exposition aux pesticides, des pesticides de synthèse qui peuvent être néfastes pour la santé et l’environnement sont toujours décelables sur des aires de jeux et des cours d’écoles.
L’étude (1, 2), une collaboration entre des experts de HEAL (Health and Environment Alliance), PAN (Pesticide Action Network), PAN Germany et l’Université pour la culture du sol de Vienne en Autriche (BOKU), a été réalisée dans l’une des plus importantes régions européennes de cultures fruitières et de viticulture. Les scientifiques ont analysé les données officielles de 306 prélèvements d’herbe qui ont été effectués entre 2014 et 2020 sur 88 surfaces non agraires, utilisées publiquement comme aires de jeux et cours d’écoles.
Les résultats montrent que les mesures locales de réduction de dérive des pesticides dans la région ne sont pas assez efficaces pour éviter l’exposition aux pesticides dans les espaces publics.
Parmi ces mesures, des panneaux d’avertissement et des restrictions sur l’épandage des pesticides concernant le moment de la journée et la distance. [Lire la suite du communiqué en allemand]
(1) ‘Pesticide drift mitigation measures appear to reduce contamination of non-agricultural areas, but hazards to humans and the environment remain’, Science of the Total Environment volume 854 (2022) https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0048969722059137(2) La nouvelle étude se base sur de plus anciens prélèvements relatifs à la question des résidus de pesticides selon les lieux d’épandage au Sud-Tyrol : ‘Pesticide contamination and associated risk factors at public playgrounds near intensively managed apple and wine orchards’, Environmental Science Europe Volume 31 (2019) https://enveurope.springeropen.com/articles/10.1186/s12302-019-0206-0
(3) Dans le cas de Bozen-Sud-Tyrol, le gouvernement a commencé en 2014 à mettre en place des mesures supplémentaires de protection de la population contre les pesticides. En fait partie une zone tampon de 30 mètres pour les pesticides de la catégorie « très dangereux » pour la santé et l’environnement, lorsqu’ils sont employés à proximité de places publiques fréquentées par des enfants et le public. Avec des mesures de protection supplémentaires (comme des barrières sous forme d’arbres ou de haies), la distance de la zone tampon peut être réduite à cinq ou dix mètres.
Pour contacter les auteur·e·s:
- Dr. Peter Clausing, toxicologue, PAN Germany, peter.clausing@pan-germany.org
- Dr. Caroline Linhart, écologiste et épidémiologiste environnementale, auteure principale de l’étude, linhart@research-consulting.org
- Prof. Dr. Johann Zaller, co-auteur, Universität für Bodenkultur (BOKU), Vienne, johann.zaller@boku.ac.at
- Koen Hertoge, Präsident, PAN Europe, koen.hertoge@gmail.com
- Ivonne Leenen, Senior Communications Officer at the Health and Environment Alliance (HEAL), ivonne@env-health.org
Traduit de l’allemand par Laurence Wuillemin, Munich