Dans le cadre des célébrations des 15 ans de l’adoption de la Déclaration des droits des peuples autochtones par les Nations Unies et de la Première année de la Décennie international des langues autochtones de l’UNESCO (2022 – 2032)
Programme Journée internationale de solidarité avec les peuples autochtones des Amériques du CSIA – 16 octobre 2022 – Salle Jean Dame
Dimanche 16 octobre 2022 – de 15h à 18h
Salle Jean Dame, 17 rue Léopold Bellan, Paris 2e
15h – ouverture des portes & Présentation de la Journée par le CSIA-Nitassinan
15h10 – Conférence inaugurale : Tauléwali Clarisse Da Silva, Kali’na de Guyane « française », artiste Kali’na et présidente de Jeunesse autochtone de Guyane (JAG) – Suivie d’une minute de silence en hommage à Sidoine Malicoumane, jeune autochtone de Guyane décédé récemment dans des circonstances étranges.
15h30 – Première table ronde – Décennie international des langues autochtones de l’UNESCO
L’Assemblée générale des Nations unies (résolution A/RES/74/135) a proclamé la période comprise entre 2022 et 2032 Décennie internationale des langues autochtones (IDIL 2022-2032), afin d’attirer l’attention du monde entier sur la situation critique de nombreuses langues autochtones et de mobiliser les parties prenantes et les ressources pour leur préservation, leur revitalisation et leur promotion.
« Parler sa langue autochtone, c’est résister et construire l’avenir »
Intervenant.e.s :
Nigel Crawhall, Chef de Section UNESCO – Systèmes de Savoirs Autochtones et Locaux (LINKS) ;
Steve Chailloux, anthropologue Māʻohi de Polynésie, professeur de langue Māʻohi, membre du Tāvini huiraʻatira, parlementaire à l’Assemblée nationale ;
Kuanene Daniel Wea, Kanak de Kanaky / Nouvelle Calédonie, président du MJKF, locuteur en langue Iaai d’Ouvéa et ancien élève des Écoles Populaires Kanak (EPK) ;
Taneyulime Ludwina Pilisi, Kali’na de Guyane « française », co-présidente et co-fondatrice de l’association Aukae, pour la préservation des territoires autochtones et le rayonnement de la culture et des arts Kali’na.
16h30 – Pause
16h40 – Hommage à Sacheen Littlefeather
Sacheen Littlefeather est l’actrice apache et yaqui, militante de l’AIM qui avait refusé en 1973, l’Oscar du meilleur acteur au nom de Marlon Brando pour « Le Parrain » en signe de protestation contre le traitement des Amérindiens par l’industrie cinématographique et la répression en cour à l’époque contre les militants autochtones occupant le village de Wounded Knee sur la réserve Sioux Lakota de Pine Ridge, dans le Dakota du Sud. Sacheen, amie et alliée du CSIA-Nitassinan, nous a quitté le 2 octobre dernier à l’age de 75 ans. L’Académie des Oscar avait organisé le 17 septembre une cérémonie dans son nouveau musée de Los Angeles pour lui rendre hommage et lui présenter des excuses publiques pour le traitement qu’elle a subi lors de la cérémonie des Oscars il y a près de cinquante ans.
« Quand je serai partie, rappelez-vous toujours que chaque fois que vous défendrez votre vérité, vous garderez en vie ma voix et les voix de nos nations et de nos peuples. » – Sacheen Littlefeather
16h50 – Seconde table ronde : « Résistance amérindienne de Wounded Knee à Standing Rock, en passant par Oglala : Liberté pour Leonard Peltier ! »
Leonard Peltier (Sioux Dakota / Anishinaabe), militant de l’American Indian Movement – AIM est dans sa 47e année d’incarcération aux Etats-Unis pour un crime qu’il n’a pas commis. Amnesty International le considère comme un prisonnier politique qui devrait être libéré immédiatement et sans condition. Il est considéré comme le « Nelson Mandela des peuples autochtones ». La pression monte actuellement aux Etats-Unis pour que le président Joe Biden lui accorde une grâce présidentielle. Le Groupe de travail de l’ONU sur les détentions arbitraires a récemment rendu public un rapport de 17 pages demandant sa juste libération. Un délégation du International Leonard Peltier Defense Committee (ILPDC) et de la Coalition #RiseUpForPeltier est actuellement en Europe pour internationaliser cette lutte. Cette délégation a débuté son séjour à la 51e session du Conseil des Droits de l’Homme, au siège des Nations Unies à Genève en Suisse, puis est passée par l’Italie et l’Allemagne. Les représentantes autochtones ont décidé de nous faire l’honneur de terminer leur voyage à Paris à la Journée internationale de solidarité avec les peuples autochtones des Amériques du CSIA-Nitassinan.
Intervenant.e.s :
Kathy Peltier, Diné/Navajo, Dakota Sioux et Anishinaabe, elle est la plus jeune fille du prisonnier politique amérindien, Leonard Peltier.. Elle n’a jamais connu son père en drehors des pénitenciers fédéraux. Elle participe à la Walk to Justice for Leonard Peltier (Marche pour la justice) qui traverse les Etats-Unis en ce moment et qui va se terminer devant la Maison Blanche à Washington D.C mi-novembre prochain ;
Jean Roach, Sioux Miniconjou Lakota, originaire de la réserve de Cheyenne River dans le Dakota du sud est une artiste reconnue. Survivante de la fusillade à Oglala avce le FBI en 1975 et du Règne de la terreur sur la réserve de Pine Ridge dans les années 1970, elle est une des directrices du International Leonard Peltier Defense Committee – ILPDC et membre de AIM Grassroots.
Lona Knight, Sioux Miniconjou Lakota, thérapeute autochtone spécialisée en trauma intergénérationnel, membre du ILPDC et arrière, arrière petite fille de Jackson Kills Whiteman, survivant du massacre de Wounded Knee en 1890
Mitch Walking Elk, Southern Cheyenne & Arapaho, musicien et membre de l’AIM, ancien éducateur à l’École de Survie « Heart of the Earth » à Minneapolis, il coordonne aujourd’hui le programme Indigenous Youth Ceremonial Mentoring Societies.
17h40 – Hommage aux prisonnier.e.s de 530 ans de résistance dans les Amériques (Leonard Peltier – Dakota Sioux / Anishinaabe, prisonniers d’Eloxochitlán de Flores Magon et Miguel Peralta – Mazateco, Fidencio Aldama – Yaqui, prisonniers mapuche de Wallmapu – Chili / Argentine)
avec Trayenko Gñen Lif Paillalef (Mapuche).
17h50 – Remerciements et mot de clôture par le CSIA-Nitassinan
18h – Fin
Entrée prix libre