Toutes les nations d’Amérique centrale ont désormais ratifié le traité sur l’interdiction des armes nucléaires
À moins d’une semaine de la première réunion (18-23 juin) des États parties au Traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN), le Guatemala est devenu le 62e pays à rejoindre cet accord historique. Son ministre des affaires étrangères, Mario Búcaro, a déposé l’instrument de ratification du pays auprès du secrétaire général des Nations unies lors d’un événement organisé à New York le 13 juin. Il était accompagné d’ambassadeurs d’autres pays d’Amérique centrale, qui ont tous déjà ratifié le TIAN.
Avec la ratification du Guatemala, l’Amérique centrale devient la première région entière à rejoindre le TIAN. Les sept pays d’Amérique centrale – le Belize, le Costa Rica, le Salvador, le Guatemala, le Honduras, le Nicaragua et le Panama – ont été de fervents défenseurs du traité. Lors d’une réunion du groupe de travail de l’ONU à Genève en 2016, le Guatemala a proposé un amendement important au rapport final du groupe, qui a renforcé une recommandation visant à poursuivre les négociations sur « un instrument juridiquement contraignant pour interdire les armes nucléaires » en 2017.
Le Guatemala a salué l’adoption du TIAN comme « une étape importante vers un monde exempt d’armes nucléaires », ajoutant que « la sécurité collective ne peut être atteinte que par l’interdiction et l’élimination totale des armes nucléaires ». Lorsque le traité a été ouvert à la signature le 20 septembre 2017, le Guatemala a été parmi les premiers États à le signer. L’année dernière, il a déclaré que l’entrée en vigueur mondiale du TIAN représentait « une étape ferme qui oblige juridiquement à l’élimination des armes nucléaires ». Le congrès guatémaltèque a approuvé la ratification du traité le 2 mars 2022.
María Eugenia Villareal, universitaire et militante basée au Guatemala qui représente le Réseau latino-américain de sécurité humaine (SEHLAC) au sein du groupe directeur international d’ICAN, a félicité le Guatemala et tous les autres États d’Amérique centrale pour cette étape historique. « Je suis ravie que l’Amérique centrale soit devenue la première région entière à rejoindre le TIAN », a-t-elle déclaré. « Les États de cette région ouvrent la voie à un monde sans armes nucléaires. Bravo ! Les armes nucléaires sont une menace mondiale. Elles doivent être totalement abolies. »