En 1981, Salvatore Puledda publiait son roman Le rapport Tókarev. À cette époque, le Mouvement humaniste était à son apogée. Douze ans seulement s’étaient écoulés depuis que Silo avait prononcé sa harangue « La guérison de la souffrance » à Punta de Vacas, Argentine.
Les exilés des dictatures du Chili et de l’Argentine menèrent alors une grande expansion mondiale du mouvement. À cette époque de bouleversements, une nouvelle spiritualité se répandait dans le monde et prenait racine dans de nombreux pays.
Les initiateurs ont d’abord atteint le Pérou, le Brésil, le Venezuela, le Mexique, les États-Unis, l’Espagne, l’Italie, la France, le Royaume-Uni, les Philippines et plus tard le reste du monde.
Le rapport Tókarev a été l’un des premiers livres que j’ai lu lorsque j’ai fait connaissance avec le mouvement humaniste.
Au fil des ans, j’ai l’impression que l’auteur Salvatore Puledda a dû tenir compte d’une certaine insinuation – celle qui a été définie de différentes manières : appel interne, concomitance… – pour faire en sorte qu’une certaine histoire corresponde à la sensibilité de l’époque.
En ce qui me concerne, cette histoire s’intégrait parfaitement, produisant des chaînes associatives. Des choses qui se sont ensuite mêlées à la réalité de manière parfois surprenante.
Peut-être l’interprétation est-elle différente… Nous avons tous quelque part une pelote de fil, comme celle d’Ariane, qui nous permet de trouver notre chemin dans les moments sombres. Il est entre nos mains de nous imprégner d’autres réalités et d’autres façons d’être au monde. Si nous parvenons à résoudre quelque chose dans les profondeurs du labyrinthe et à trouver la sortie – grâce au fil d’or – la réalité sera différente, vue avec des yeux différents.
Le 25 mai 1979 – dans le roman de Puledda – Tókarev plonge dans la chambre de suppression sensorielle. À partir de ce moment, il entame un voyage où la supposée réalité glisse dans le monde des rêves.
À cette époque, en Russie et en Inde, le siloisme circulait par des canaux qui sont encore énigmatiques aujourd’hui. Quelque temps plus tard, en 1993, deux événements importants ont eu lieu : le 6 octobre, Silo a reçu un doctorat honorifique de l’Académie russe des sciences et, les jours suivants, s’est tenu le Forum de Moscou, où le Centre mondial d’études humanistes a été créé.
Le Rapport Denisova représente une continuité au Rapport Tókarev, comme un hommage à tous les protagonistes de cette époque.
Le Rapport Denisova passe directement à la science-fiction, situant son action dans le futur proche de 2032. Il commence par une conférence de Yuri V. Tókarev et se poursuit par la relation que Denisova (une ancienne élève) et un groupe d’amis et de chercheurs établissent avec le professeur. La proposition, émanant du Centre Mondial de Prévision Systémique, consiste en une mission pour tenter de vérifier si des situations concomitantes liées à la Singularité sont en train de se produire.
Dans un certain genre de science-fiction (ou de politique-fiction), l’extraordinaire, l’hypothétique et le mystère s’entremêlent et vont de pair, tout en utilisant ce cadre pour analyser, critiquer ou mettre sur la table certains aspects du présent, ainsi que pour spéculer sur l’avenir, ouvrant des fenêtres pour encourager de nouvelles perspectives et inciter le lecteur à pénétrer dans des horizons inconnus.
Extrait du prologue d’Enrique Collado.
En d’autres termes, l’histoire commence il y a quatre décennies, et est projetée dans un avenir où le temps historique est de plus en plus compact.
Le livre est actuellement en phase de pré-campagne, et sera bientôt disponible (en espagnol) dans les librairies d’Espagne et d’Amérique latine : pour l’instant en Argentine, au Mexique, en Colombie, au Pérou et en Uruguay, ainsi qu’en ligne.
Ceux qui le souhaitent, peuvent soutenir la pré-campagne en achetant un exemplaire via ce lien (l’inscription est requise) :
https://www.lanzanos.com/tandaia/proyectos/el-informe-denisova/
Merci d’avance pour votre soutien.
Comme c’est souvent le cas avec les projets, d’autres initiatives émergent au fur et à mesure, celles qui font déjà partie d’un nouveau cycle. Nous les aborderons dans de nouveaux articles, toujours à l’affût de nouvelles concomitances en cours de route.