Par Daniela Anomar
« Si la justice n’est pas exercée quand elle est due, elle est déjà injuste » Pierre Dubois.
Dimanche 4 juillet, la Convention constitutionnelle a été inaugurée au Chili. Sa mission est de rédiger la nouvelle Magna Carta qui régira le pays, en remplacement de la constitution illégitime mise en place par Pinochet pendant la dictature Civico-Militaire.
En ce jour historique, la voix de ceux qui, jour après jour, continuent de réclamer justice pour les violations des Droits Humains commises lors de la révolte populaire / l’explosion sociale qui a débuté le 18 octobre 2019, et qui a donné lieu à cette Convention, ne pouvait être absente. La cérémonie a été interrompue par la majorité des électeurs car à ce moment précis, à l’extérieur de l’Ex Congrès National où se déroulait la cérémonie solennelle, il y a eu une forte répression des agents de l’Etat envers ceux qui ont décidé d’accompagner ce moment.
Lors de la cérémonie d’inauguration, ces mêmes électeurs étaient chargés de montrer leur mécontentement en représentant ceux qui ont voté pour eux, en rendant visibles, au cours de l’espace, certaines demandes et exigences.
Avec plus de 400 victimes de traumatismes oculaires, de manifestants torturés, blessés, assassinés et de prisonniers politiques pendant la flambée sociale, le peuple chilien continue d’exiger qu’il n’y ait plus d’impunité.
Le photo-reportage est de Daniela Anomar :