(Ségur de la santé : consultation des acteurs du système de soin français qui se déroule du 25 mai 2020 au 10 juillet 2020.)
Ce jeudi 3 décembre, le personnel des établissements médico-sociaux qui gère les soins à domicile ou les foyers d’accueil médicalisés a fait grève et s’est rassemblé partout en France et devant le ministère des Solidarités et de la Santé, à Paris.
Le Ségur de la santé n’a pas pris en compte ces personnels qu’il faut le souligner, sont les plus mal payés de l’Europe.
Confrontés à des personnes en état de grande fragilité… vieillesse, personnes handicapés, autisme, etc., ils sont eux même épuisés et affaiblis par des conditions de travail qui se détériorent de plus en plus. Ils subissent une double peine, celle de la crise sanitaire et celle d’une crise sociale.
Les salaires et les conditions de travail difficiles n’attirent plus les jeunes, alors qu’il est essentiel de recruter, ils s’inquiètent d’une fuite des professionnels et d’une difficulté à recruter de nouveaux agents.
Leur revendication porte sur l’amélioration des conditions de travail, la création de postes supplémentaires et l’embauche en CDI (Contrat à durée indéterminé) des contractuels et intérimaires qui le souhaitent, la fin de la marchandisation du secteur, au profit d’un grand service public de l’action sociale et médico-sociale.
Ils demandent la même reconnaissance que leurs homologues du sanitaire et des Ehpad (maisons de retraite).
Alors qu’ils ont été et continuent d’être présents auprès de nos ainés, des jeunes en difficulté et des personnes handicapés, ils ressentent le mépris et l’indifférence des pouvoirs publics.
Mais comme ils le proclament : « A tous ceux qui veulent casser nos métiers, nos établissements, nous leur répondons : RÉSISTANCE ».