La rébellion populaire en ce nouveau printemps 2020 passe d’une forme à l’autre, jour après jour, malgré Covid19 et toutes les précautions contre la contagion que les mêmes personnes – très responsables – prennent. Chaque commune du Chili se trouve dans sa propre phase de la pandémie, mais très peu d’entre elles sont totalement confinées. À mesure que le mouvement devient possible, la protestation s’organise et gagne en force.
Depuis le vendredi 2 octobre, où un mineur a été jeté dans la rivière Mapocho par un carabinier depuis le pont Pío Nono en pleine manifestation, les rues du centre-ville – non seulement à Santiago, mais dans plusieurs villes – sont redevenues de véritables batailles rangées. Ce vendredi 9/10, sur la Plaza Dignidad, cun autre vendredi de revendication sociale a eu lieu, avec une participation assez massive contestant l’espace symbolique de la Dignité avec les Forces Spéciales.
Aujourd’hui, des caravanes et des campagnes de porte-à-porte sont déployées pour appeler au vote sur l’option d’approbation lors du plébiscite, prévu pour le 25 octobre. Avec la même esthétique de protestation, au rythme des chansons de Victor Jara et de la revendication de divers droits sociaux, cette campagne se développe malgré le coronavirus, les masques et la distanciation sociale, presque comme une force irrépressible qui a été mise en mouvement à partir de la même base sociale, pour être désormais présente dans les rues.
Vidéo et photos : Claudia Aranda.