Du courage, il en faut à celles et ceux qui vivent et souffrent au Cachemire ou chez les Ouïghours (au Xinjiang), pour ne citer que ces exemples de lieux où l’on tue, l’on enferme, l’on torture chaque jour.

Du courage, il en faut aux populations de pays comme le Liban, ravagés par les conséquences de politiques menées par des dirigeants incompétents ou corrompus.

Du courage, il en faut à celles et ceux qui vivent depuis des années au cœur d’affrontements armés, qu’il s’agisse de guerres civiles ou de conflits entre Etats qui n’en finissent pas (près d’une cinquantaine )

Malheureusement, ce courage ne suffit pas pour contrer la volonté des égos exacerbés de dirigeants populistes qui n’hésitent pas à utiliser les armes pour conforter leur pouvoir. Il ne suffit pas non plus pour régler des crises souvent alimentées par le communautarisme et le sectarisme religieux. Sans espoir de règlement pacifique, il ne reste plus aux populations opprimées que la révolte, voire la révolution, pour mettre fin à ces situations.

Du courage, il en faudrait aux dirigeants des pays qui se disent démocratiques et attachés aux droits humains pour dénoncer ces situations, souvent épouvantables et pour s’impliquer, en respectant le droit international.

Du courage, il en faudrait précisément à l’ONU et en particulier au Conseil de sécurité pour intervenir conformément aux dispositions prévues par la Charte des Nations Unies (chapitres VI et VII).

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Ces 2 extraits du fameux « discours à la jeunesse » de Jaurès me semblent toujours très pertinents :

– à destination des dirigeants :

« Le courage, aujourd’hui, ce n’est pas de maintenir sur le monde la sombre nuée de la Guerre, nuée terrible, mais dormante, dont on peut toujours se flatter qu’elle éclatera sur d’autres. Le courage, ce n’est pas de laisser aux mains de la force la solution des conflits que la raison peut résoudre ; car le courage est l’exaltation de l’homme, et ceci en est l’abdication. »

– à destination des militants qui se battent pour la paix et qui rencontrent souvent l’indifférence des politiques et des médias :

Le courage…. « c’est d’agir et de se donner aux grandes causes sans savoir quelle récompense réserve à notre effort l’univers profond, ni s’il lui réserve une récompense. Le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire ; c’est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe, et de ne pas faire écho, de notre âme, de notre bouche et de nos mains aux applaudissements imbéciles et aux huées fanatiques. »

L’article original est accessible ici