Communiqué de presse
A l’appel de leurs syndicats et collectifs, les soignants appellent à la mobilisation et à un rassemblement devant l’hôpital Robert Debré chaque jeudi à 13h30.
La crise sanitaire a confirmé le manque de moyens que les soignants dénoncent depuis des années. L’austérité a réduit massivement les moyens humains et matériels des hôpitaux publics (70 000 lits supprimés en 15 ans) et les a même contraints à s’endetter.
Présentés comme un coût et non comme un bien commun, les hôpitaux publics doivent se plier au critère de la rentabilité. Avec la gestion à court terme, des produits essentiels, masques, gants, surblouses ou médicaments indispensables en réanimation ont parfois manqué !
La casse de l’hôpital public s’accompagne de l’essor de cliniques privées ou les tarifs des actes explosent.
Macron accorde 300 milliards de crédit garantis par l’Etat à des grandes entreprises privées qui vont licencier mais il ne cède rien au système public de santé : pas d’abolition de la dette des hôpitaux, pas d’annulation des suppressions de postes et lits prévus. La promesse d’une hausse des salaires s’accompagne de la volonté de remettre en cause les 35 h, le » travailler plus pour gagner plus » et ne pas embaucher.
L’hôpital n’est pas une entreprise qui vend du soin. Exigeons :
– Des moyens immédiats et massifs pour l’hôpital, les EHPAD (maisons de retraite), la psychiatrie,
– Des masques et des tests gratuits pour tous-tes,
– La réouverture de services et de lits dans les territoires,
– Un plan de recrutement massif et de formation de personnels de santé, une augmentation massive des salaires,
– La construction d’un service public du médicament et la constitution de stocks stratégiques en médicaments, matériels de protection et d’analyse.
Collectif pour l’Hôpital Public Paris 19
Force est de constater la faible participation et le minime le soutien des citoyens français envers les soignants alors que la crise sanitaire semble terminée. Indifférence, peur, oubli, reprise du travail, vacances à préparer !
Force est de constater que le Ségur de la santé est dénoncé comme une « parodie de concertation » et une «opération de communication» par plusieurs syndicats. Avec 35 euros nets par mois pour tous, et 80 euros pour certains et que l’enveloppe de 6,4 milliards prévue doit également servir à revaloriser le secteur privé qui dés lors consommeraient, selon les partenaires sociaux, un tiers de l’enveloppe, soit 2 milliards.
Si nous les citoyens n’exigeons pas une amélioration des conditions de travail des soignants ainsi qu’une réelle reconnaissance par une revalorisation significative de leur salaire, alors oui il est certain qu’il y aura un retour à «L’anormal».