Communiqué de presse

Parce que la rue est aussi à nous ! Parce qu’on n’en peut plus du harcèlement sexuel ! Parce que l’on veut être respectée lorsque l’on se balade dans la rue !
Plusieurs associations (Les Effronté-es, Womenability, MéMO, FéminiCités, HF Île de France, ÇAVAPU) soutenues par le collectif #NousToutes, ont organisé vendredi 26 juin à  20h30  sur le parvis de l’Hôtel de ville de Paris, un happening musical pour dénoncer le harcèlement de rue et revendiquer la place des femmes dans l’espace public.

Plusieurs dizaines de militantes féministes ont investit le parvis de l’Hôtel de ville parisien et ont revisité le flashmob des Chiliennes « Le violeur, c’est toi ! » pour exiger que le harcèlement soit confiné et pour s’extirper de la peur de subir des violences sexistes dans l’espace public.

81% des femmes ont déjà été victimes de harcèlement sexuel dans les lieux publics en France et 100% dans les transports en communs franciliens. [Source : Ipsos – Sondage international sur le harcèlement sexuel dans l’espace public – Avril 2019]

Et le confinement est loin d’avoir calmé les ardeurs des harceleurs : dès le début du confinement, les femmes ont témoigné d’une hausse du harcèlement de rue et d’un sentiment d’insécurité de jour comme de nuit , accentué par l’absence de témoins ou de lieux où se réfugier. De quoi permettre aux agresseurs d’agir en toute impunité.

Dans une interview du 21 mai, la secrétaire d’État à l’Égalité Marlène Schiappa a présenté une série de mesures pour lutter contre le harcèlement de rue. Parmi celles-ci, le dispositif “Angela” (qui permet aux femmes de demander de l’aide dans des commerces) mais sans expliciter les modalités de recrutement des commerces, la forme que prendrait ce dispositif… Trop flou pour nous rassurer sur l’efficacité d’un tel outil !

Le développement des arrêts de bus à la demande risque fort de caler sur place, s’il n’est pas complété par une formation auprès des chauffeurs.ses afin qu’ils soient en mesure de déceler les situations de harcèlement.

Ces dispositifs nécessitent des formations à l’accueil des victimes, aux procédures existantes (numéro d’urgences, soutien psychologique…). Et donc de moyens financiers !

Signataires : Les effronté-es, Womenability, MéMO, FéminiCités, HF Île de France, ÇAVAPU, HandsAway