Alors que des dizaines de laboratoires à travers le monde se démènent pour mettre au point un vaccin coronavirus, les experts de la santé et les législateurs démocrates américains sont de plus en plus préoccupés par la capacité de l’Amérique à fabriquer et distribuer un vaccin à grande échelle. Les experts en pandémie ont averti le gouvernement Trump que tous retards pourraient entraver le rétablissement de l’économie, de la même façon que les faux pas dans les tests ont entravé les efforts pour arrêter la propagation du virus.
Pour éviter que la concurrence entre les laboratoires ne retarde considérablement la mise au point d’un vaccin, la fondation dirigée par Bill et Melinda Gates a appelé mercredi à une collaboration internationale pour fabriquer un vaccin contre la COVID-19 et le diffuser dans le monde entier. (La Presse)
« Quand vous luttez contre un nouveau pathogène comme la COVID-19 et que vous identifiez un vaccin qui marche, il va falloir des milliards de doses. Il y a sept milliards de gens sur la planète et nous devrons vacciner pratiquement tout le monde, mais nous n’avons pas les capacités de production »», a expliqué Mark Suzman, le directeur général de la fondation, à des journalistes. (La Presse)
Alors que plus d’une centaine d’essais de vaccins sont en cours, « nous avons besoin de groupes internationaux pour suivre ces efforts, trouver ceux qui ont le plus de chances de succès et commencer très tôt à planifier leur production », a-t-il affirmé. (La Presse)
Selon Suzman, les gouvernements doivent unifier leurs efforts et l’argent pour que les vaccins soient rapidement accessibles au plus grand nombre.
La Commission européenne va organiser une conférence internationale le 4 mai afin de lever des fonds pour la recherche d’un vaccin et de traitements contre le nouveau coronavirus. (La Presse)
Un vaccin pourrait permettre une normalité.
Contre la COVID-19, « un vaccin sûr et efficace pourrait être le seul outil permettant un retour du monde à un sentiment de “normalité” », a estimé mercredi le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, en l’espérant avant la fin de l’année. (La Presse)
Antonio Guterres a plaidé pour une accélération dans le développement du vaccin qui devrait être accessible à tous.
Un tel vaccin « sauverait des millions de vie et des milliards innombrables de dollars », a-t-il ajouté lors d’une visioconférence avec la cinquantaine de pays africains membres de l’Organisation. Il doit être « universel » et « permettre de contrôler la pandémie. Nous avons besoin d’un effort ambitieux pour garantir […] une approche harmonisée, intégrée et optimisée afin de maximiser la vitesse et l’échelle nécessaires pour le déploiement universel d’un tel vaccin d’ici la fin de 2020 », a-t-il insisté. (La Presse)
Antonio Guterres a précisé que son appel le 25 mars à deux milliards de dollars de dons pour un vaste plan humanitaire de l’ONU en réponse à la pandémie avait permis de récolter jusqu’à présent « environ 20 % » de cette somme. (La Presse)
Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et la vaccination
L’Organisation mondiale de la santé estime que la vaccination est l’une des interventions sanitaires les plus efficaces et les plus économiques. Elle a permis d’éradiquer la variole, de réduire de 99 % à ce jour l’incidence mondiale de la poliomyélite, et de faire baisser de façon spectaculaire la morbidité, les incapacités et la mortalité dues à la diphtérie, au tétanos, à la coqueluche, à la tuberculose, et à la rougeole. Pour la seule année 2003, les autorités sanitaires estiment que la vaccination a évité plus de 2 millions de décès. (Wikipédia)
La fondation humanitaire de Bill et Melinda Gates est le deuxième contributeur en valeur absolue derrière les États-Unis, et le premier bailleur privé, de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), actuellement en pleine tourmente. (La Presse)
Le président américain Donald Trump a annoncé mardi la suspension de la contribution de son pays à l’Organisation onusienne, qu’il accuse de « mauvaise gestion » et de « dissimulation » dans la pandémie partie de Chine fin 2019. Cette décision est « dangereuse », a affirmé le cofondateur de Microsoft mercredi sur Twitter. (La Presse)