Alors que le monde affronte aujourd’hui un ennemi commun, le Covid 19, le Secrétaire Général des Nations Unies, Antonio Guterres, vient de lancer un appel pour « un arrêt immédiat des combats. Partout. Tout de suite », afin de pouvoir concentrer les efforts de tous sur le véritable combat de nos vies.
Cet appel, signé par de très nombreuses personnalités, a aussi recueilli à cette heure près de deux millions de signatures.
Notre association, IDN – Initiatives pour le Désarmement Nucléaire – ne peut que joindre sa voix à cet appel.
Nous ne cessons en effet de dénoncer une vision passéiste des vrais enjeux de sécurité de notre monde. Vision également suicidaire, car elle ne peut que conduire à des conflits généralisés. Depuis plus de soixante-dix ans, l’arme nucléaire domine ainsi, dans sa majesté destructrice, la stratégie des puissances mondiales et, telle une épée de Damoclès, elle menace la vie de centaines de millions d’êtres humains.
Alors que, dans de nombreux pays, des sommes colossales sont investies dans le développement de nouveaux armements, notamment nucléaires – la France va dépenser 37 milliards d’euros dans les prochaines années pour renouveler sa force de frappe nucléaire ! – il est temps d’arrêter cette course absurde au surarmement qui ne peut conduire qu’à la généralisation de la violence.
La pandémie du Covid-19 frappe l’humanité entière. Elle frappe aussi à notre porte et nous rappelle les vraies priorités de ce monde, qui réclament avant tout une solidarité humaine, un supplément d’âme et non un supplément d’armes.
Répondre au dérèglement climatique, prévenir les pandémies, limiter les excès de la numérisation et les pouvoirs parfois insensés donnés par l’accélération scientifique, lutter contre les inégalités sociales : tels sont les enjeux du nouveau monde qui se dessine sous nos yeux et qui nécessitent des réponses à l’échelle de l’humanité.
Le choix est clair entre s’abandonner aux égoïsmes -nationaux et individuels- et coopérer pour aborder collectivement le monde qui vient.
Comme le dit le Secrétaire Général des Nations Unies, ce choix est urgent. Il dépend de nous et d’abord de votre voix.