Ce samedi 11 avril 2020, il y aura un an que Julian Assange, fondateur de WikiLeaks, a été littéralement enlevé à l’Ambassade d’Équateur à Londres par la police britannique et condamné à 50 semaines de prison. Bien que plus aucune charge n’ait été retenue contre lui au terme de cette peine, Julian Assange est toujours détenu à Belmarsh.
Le 25 mars dernier, faisant fi de l’actuelle crise sanitaire, la juge britannique Vanessa Baraitser refusait à Julian Assange la libération sous caution sollicitée par ses avocats en raison d’une maladie pulmonaire chronique l’exposant plus spécifiquement aux risques de contracter le Covid-19, de toute évidence démultipliés en milieu carcéral surpeuplé.
Or selon un bilan de l’administration pénitentiaire du 7 avril rapporté par la BBC, un premier prisonnier est décédé des suites d’une infection au coronavirus dans la prison de haute sécurité de Belmarsh, tandis que plusieurs autres prisonniers infectés y ont été recensés.
Et alors qu’auparavant déjà, s’agissant d’entrer en contact avec lui, l’équipe juridique de Julian Assange était confrontée à de multiples obstructions, préparer valablement sa défense quant à la demande d’extradition vers les États-Unis est devenu mission pratiquement impossible depuis l’instauration le 20 mars par le gouvernement britannique de nouvelles restrictions envers les prisonniers.
Cela n’aura cependant pas empêché, le 7 avril, la même juge Vanessa Baraitser de refuser catégoriquement le report des prochaines audiences d’extradition initialement prévues en mai – le scénario le plus terrible semblant se dessiner aux yeux du Comité Free Assange Belgium et d’autres soutiens : une défense démunie pour préparer au mieux ces audiences, et un jugement expéditif sans famille, sans témoins, sans presse…(1)
Aujourd’hui donc, ce qui au départ relevait d’un scandale politique manifeste à l’encontre de Julian Assange s’accompagne d’un double scandale sanitaire et judiciaire.
Confinement généralisé oblige, le Comité Free Assange Belgium poursuit en mode virtuel ses rassemblements de soutien du lundi via la page facebook « La Manif chez soi » ( https://www.facebook.com/ManifChezSoi – https://www.facebook.com/events/2754176397964465 ).
Nous osons espérer que de son côté, ainsi qu’elle le fait de façon récurrente pour les lanceurs d’alerte chinois emprisonnés, la presse occidentale donne enfin tout l’écho qu’il se doit à la situation d’extrême urgence dans laquelle est tout à fait injustement maintenu au péril de sa vie le journaliste Julian Assange
Le comité Free Assange Belgium