Pour la première fois dans l’histoire, nous nous sentons tous « touchés », directement ou indirectement, chacun d’entre nous, par un petit virus qui ne comprend pas les frontières, les classes sociales ou les croyances.

Nous nous trouvons à la croisée des chemins en tant qu’espèce ; non seulement à cause de ce fameux virus mais aussi à cause des changements qui se sont produits ces derniers temps dans tous les domaines et que la pandémie a mis en lumière.

Peut-être y aura-t-il un « changement de regard » après la pandémie, bien que nous ne sachions pas si c’est dans le sens que certains d’entre nous le souhaiterions.

Retournerons-nous le « regard » ou le « regarderons-nous » d’une autre manière ? Continuerons-nous de la même manière émotionnelle et mentale ou ouvrirons-nous notre esprit et notre cœur à une nouvelle sensibilité ? Prendrons-nous conscience, définitivement, que nous naviguons dans le même bateau ?

Cependant, nous ne pouvons pas fermer les yeux sur l’autre grande tendance : celle de chercher des boucs émissaires, d’encourager la haine, de fermer, de blâmer les autres… Cela concerne les personnes qui ne comprennent pas très bien ce qui se passe autour d’elles et les changements de toutes sortes qui se produisent – et je ne parle pas seulement de la fameuse pandémie – dans tous les domaines : de la technologie aux croyances, de la population aux relations interpersonnelles… et ils sont envahis par ce sentiment malfaisant qui a apporté tant de malheurs avec lui tout au long de l’histoire : la peur.

Comme l’a dit Silo* : « En réalité, ce n’est pas le changement lui-même qui nous préoccupe, mais la direction de ces changements« .

Nous sommes à un moment crucial pour l’humanité.

Autrefois, lorsqu’un empire tombait, un autre prenait sa place. Aujourd’hui, tout est interconnecté et, bien qu’il semble y avoir différents modèles, en réalité il n’y en a qu’un seul, car le véritable pouvoir est détenu par LE SYSTÈME, indépendamment de la composition avec laquelle les modèles supposés différents sont présentés. Un pouvoir basé sur la violence, la compétitivité, l’inégalité… et qui vénère le même Dieu : l’ARGENT. Aujourd’hui, il n’est donc pas possible que quelque chose émerge à côté parce que nous faisons partie d’un seul et même système.

Face à ce panorama, le carrefour dans lequel nous nous trouvons en tant qu’espèce est parfois aiguisé.

Pouvons-nous faire plus que ce que nous faisons déjà pour étendre notre influence et donner une impulsion au changement dont nous avons tant besoin et que nous souhaitons ?

Nous voilà ! … à la croisée des chemins.

Serons-nous en mesure de choisir le meilleur chemin ?

Espérons que nous pourrons choisir le meilleur et le plus beau … pour tout le monde.

 

*Silo, pseudonyme de Mario Luis Rodríguez Cobos, Mendoza (6-1-1938 / 16-9-2010), était un écrivain argentin et le fondateur du Mouvement Humaniste et du Message de Silo.  Silo.net