Ce dimanche 23 février, veille du début du procès de Julian Assange, son père John Shipton et Yanis Varoufakis (DiEM25) lui ont rendu visite visite à la prison de Belmarsh (Londres), accompagné par Jean Rossiaud, Député au Grand Conseil de Genève.
A l’initiative des parlementaires Genevois, un Visa Humanitaire va être proposé dans les prochains jours afin de protéger Julian Assange de la torture psychologique et physique qu’il subit en Angleterre depuis plusieurs années.
Texte de l’intervention de Jean Rossiaud
Je suis devant la prison de Belmarsh, j’ai accompagné John, le père de Julien Assange qui visite son fils aujourd’hui en prison, avec Varoufakis l’ex ministre grec de l’économie.
Je suis là parce que je représente une initiative que les parlementaires genevois, des parlementaires suisses, sont en train de faire, c’est un visa humanitaire pour Julian Assange : le visa humanitaire c’est quelque chose de différent de l’asile, ça permet à une personne comme Julian Assange, qui est menacée dans sa santé physique, dans sa santé psychique, d’être accueilli en Suisse pour être reçu dans un hôpital. Regardez un peu les conditions d’accueil de l’hôpital de Genève, la direction a tous les moyens nécessaires pour le protéger mais également Genève est reconnue pour connaître des spécialistes en santé mentale et des personnes qui sont capables de gérer le post traumatisme après la torture. Assange a été une des personnes le plus torturé psychiquement, d’après le rapport du rapporteur de l’ONU sur la torture Nils Melzer, sur lequel nous nous sommes basés pour écrire la résolution.
Assange a été torturé pendant des années, évidemment sans raison, il n’y a aucune raison à la torture, sans base légale de plus, sur une durée très longue et cela demande une réhabilitation. Cette réhabilitation peut être faite dans un hôpital, l’hôpital de Genève est équipé pour faire ça, ils connaissent la sécurité qui est nécessaire pour accueillir Julian et dans ces cas-là effectivement l’état de Genève se doit de demander à la Confédération suisse d’autoriser Julian Assange à avoir un visa humanitaire pour trois mois, pas plus mais peut-être renouvelable une fois et qui permettrait à ce moment-là à Julian de prendre seul et avec sa santé mentale et psychique réhabilité les décisions qui s’imposeront à lui : demandera-t-il l’asile en Allemagne ou en France ? comme cela a était proposé, retournera-t-il en Angleterre ou en Australie ? parce qu’il n’y aura plus de charges contre lui à ce moment-là. Il sera en pleine forme, je l’espère, s’il arrive à recouvrer sa santé et il pourra décider en toute connaissance de cause et en toute conscience, parce qu’on parle beaucoup pour lui mais lui il ne s’exprime pas beaucoup sur là où il aimerait aller, il pourra décider en toute conscience là où il veut continuer à mener sa vie est probablement son combat.
Alors, les prochaines étapes pour moi, elles sont traitées, on est en train de prendre le maximum de contacts ici pour renforcer cette option de visa humanitaire, la prochaine étape c’est jeudi prochain (27/02), je vais essayer, de réussir j’espère, à mettre cette résolution pour un visa humanitaire en urgence au parlement. Nous voterons soit jeudi soit vendredi, et à partir de là le gouvernement devrait entamer des démarches, je sais qu’il a déjà entamé certaines démarches auprès de la Confédération suisse pour sécuriser cette solution.
Crédits photos / vidéo Xavier Foreau
Remerciement à Jean Rossiaud pour sa disponibilité.