‘Le Début de la Fin des Armes Nucléaires‘ est un documentaire produit par Pressenza et le résultat du travail désintéressé de nombreuses personnes de différents pays. Il retrace la douleur et la souffrance des victimes des armes nucléaires afin d’attirer l’attention sur le plus grand danger auquel l’humanité est confrontée aujourd’hui mais, contrairement à d’autres films, il se termine sur un ton plein d’espoir qui invite le spectateur à l’action.
En 56 minutes, le réalisateur Álvaro Orús et le producteur Tony Robinson parviennent à raconter l’historique de ce type d’armes de destruction massive, comment elles ont été fabriquées, les véritables raisons de leur utilisation à Hiroshima et à Nagasaki – qui ne sont pas celles qu’on nous a dites –, les terribles conséquences de ces bombes et des tests effectués auprès des populations indigènes, l’illusion dans laquelle nous vivons sur toute la planète qu’elles ne seront pas utilisées ou ne nous affecteront pas… ou encore l’importance de la signature du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN) et la nécessité de le ratifier pour qu’il puisse entrer en vigueur.
La Marche mondiale
Le documentaire est présenté à l’occasion du passage par Paris de la 2ème Marche Mondiale pour la Paix et la Nonviolence, qui a commencé à Madrid le 2 octobre 2019, Journée Internationale de la Nonviolence, dix ans après la 1ère Marche Mondiale. Elle a parcouru l’Afrique, les Amériques, l’Océanie, l’Asie et arrivera à Madrid le 8 mars de 2020, Journée internationale de la femme, après avoir fait le tour de la planète en 159 jours. La 2ème Marche Mondiale a traversé plus de 100 pays et des centaines de milliers de militants ont participé à cette action mondiale.
Personne ne reste indifférent après avoir vu ‘Le début de la fin des armes nucléaires’
Lorsque l’hibakusha Setsuko Thurlow – une survivante d’Hiroshima – raconte son expérience et celle de milliers de victimes ou lorsqu’elle s’adresse à la plénière de l’ONU sur l’adoption du TIAN en disant « Que ce soit le début de la fin des armes nucléaires », une émotion parcourt la salle de projection. Personne ne reste indifférent.
En invitant le spectateur à l’action, le film est porteur d’espoir. Cette invitation se fait à travers des actions menées dans différentes régions du monde par environ 500 groupes qui, en 2017, ont constitué la Campagne internationale pour l’abolition des armes nucléaires (ICAN) et qui ont obtenu la signature du TIAN le 7 juillet de la même année. C’est pour cette raison qu’en 2017 également ICAN a reçu le prix Nobel de la Paix.
Le temps est venu pour les citoyens de connaître le danger dans lequel ils vivent et d’exiger que leurs gouvernements signent le traité. Le TIAN a été signé par 122 pays. La France n’a pas signé. Le peuple français n’est pas au courant de ce fait.
Les 130 pays signataires ne sont pas ceux possédant des armes nucléaires mais, comme tous, ils sont exposés à leurs dangers. Pour se confronter à ceux qui détiennent des bombes atomiques, ils ont commencé à changer de discours, remplaçant celui de la « dissuasion » utilisé depuis des décennies par les États détenteurs d’armes nucléaires par celui de la « stigmatisation » des gouvernements de ces états ou de ceux qui les défendent d’une manière ou d’une autre.
Le Traité d’interdiction sur les armes nucléaires ouvre une fenêtre d’espoir dans la lutte pour le désarmement nucléaire et ce documentaire apporte une contribution « …claire, objective, indéniable et incroyablement puissante», selon les mots de Ward Wilson, auteur du livre Cinq mythes sur les armes nucléaires.
Reconnaissance
‘Le début de la fin des armes nucléaires’ a été présenté dans différents festivals et a déjà été récompensé par le prestigieux Prix du mérite de l’Accolade Global Film Competition. Le prix a été décerné dans la catégorie des courts métrages documentaires pour avoir montré « comment des pays sans armes nucléaires, des organisations internationales comme ICAN et la Croix-Rouge, la société civile et le monde universitaire se sont dressés – selon les mots de Ray Acheson, de la Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté, – contre certains des pays les plus puissants et les plus militarisés de la planète ». En effet, malgré les pressions, ils ont eu l’audace et le courage de défendre un traité international visant à interdire les armes nucléaires, tout comme les armes biologiques et chimiques.