« C’est inhabituel une grève générale, et je ne me souviens pas qu’il y ait eu un événement comme celui-ci depuis 1997 », a déclaré Harvey Bischof, président de la Fédération des enseignantes et des enseignants des écoles de l’Ontario (FEEO), qui compte 60 000 membres. (TheStar)
Pour la première fois en vingt ans, tous les syndicats d’enseignants de l’Ontario participeront à une grève générale le 15 janvier.
La Fédération des enseignantes et des enseignants de l’Ontario est composée du personnel d’enseignant, du personnel de soutien et des professionnels — tous seront en arrêt de travail.
Tandis que les enseignantes et enseignants franco-ontariens membres de l’Association des enseignantes et des enseignants franco-ontariens (AEFO) vont faire une grève du zèle qui touchera essentiellement les tâches administratives.
L’AEFO compte environ 12 000 membres et représente les enseignantes et les enseignants des écoles élémentaires et secondaires de langue française de l’Ontario, tant catholiques que publiques, en plus du personnel professionnel et de soutien œuvrant dans différents lieux de travail francophone. « Nos membres ont parlé, ils en ont long à dire, et l’AEFO les a écoutés et entendus, » a déclaré le président de l’AEFO, Rémi Sabourin. (AEFO)
L’AEFO utilisera, la grève du zèle afin d’appuyer les revendications des membres. De plus, les changements dans l’apprentissage des élèves est aussi un enjeu de taille. Les enseignantes et les enseignants protestent, contre l’obligation faite aux élèves du secondaire de suivre des cours en ligne. Cette mesure a été imposée par le gouvernement, en plus d’une réduction du choix de cours.
Rappelons qu’en, décembre 2019 les quatre syndicats représentant le personnel enseignant et les travailleuses et travailleurs en éducation de tout le système d’éducation financé par les fonds publics de l’Ontario ont déposé des recours judiciaires contre le projet de loi 124 du gouvernement.
L’Association des enseignantes et des enseignants franco-ontariens (AEFO), la Fédération des enseignantes et des enseignants de l’élémentaire de l’Ontario (FEEO), la Ontario English Catholic Teachers’ Association (OECTA) et la Fédération des enseignantes-enseignants des écoles secondaires de l’Ontario (OSSTF/FEESO) affirment que la loi est une violation des droits constitutionnels des enseignantes et enseignants et des travailleuses et travailleurs de l’éducation de négocier collectivement sans entrave, un droit garanti par la Charte canadienne des droits et libertés. (AEFO)
« Le projet de loi 124 est une violation des droits démocratiques de toutes les travailleuses et de tous les travailleurs du secteur public de l’Ontario », a dit Sam Hammond, président de la FEEO. « Aucun employeur ne devrait avoir le droit d’affaiblir les droits fondamentaux des employées et employés sans faire face à la réponse la plus vigoureuse possible. Le gouvernement Ford devrait reconnaître ces droits et abroger immédiatement le projet de loi 124. » (AEFO)
« La Charte existe pour protéger les droits des Canadiennes et des Canadiens, même lorsque ces droits ne conviennent pas aux gouvernements », dit le président de l’AEFO, Rémi Sabourin. « C’est l’épine dorsale de notre démocratie. » (AEFO)
« Les gouvernements ne devraient pas prendre à la légère d’empiéter sur les droits civils de ses citoyennes et citoyens », conclut le président de l’OSSTF/FEESO, Harvey Bischof. « Il devrait plutôt faire confiance à un processus de négociation collective qui a fait ses preuves, qui permet aux deux parties de faire preuve de créativité et qui est garant de stabilité. Il n’y a pas actuellement de crise fiscale ou économique qui justifie cette extraordinaire ingérence dans ce processus. » (AEFO)