L’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador (APNQL) est solidaire de la Première Nation Wet’suwet’en dans sa lutte pour protéger son territoire contre la construction et l’exploitation de tout projet de pipeline sans son consentement.
Rappelons qu’en octobre 2018, le gouvernement du Canada a autorisé la construction du pipeline Coastal Gaslink sur le territoire de la Première Nation Wet’suwet’en sans avoir obtenu le consentement de la communauté, sans l’avoir dûment consultée ni accommodée. De façon aberrante, le gouvernement du Canada s’est même permis d’envoyer la GRC en janvier 2019 sur le territoire des Wet’suwet’en pour y arrêter avec violence des membres de la communauté qui s’opposaient physiquement à la construction du projet.
« Il est frustrant et décevant de constater qu’encore une fois, le gouvernement du Canada s’engage d’un côté à respecter les principes du consentement préalable, libre et éclairé, mais autorise de l’autre des projets sans chercher à collaborer avec les Premières Nations directement affectées par ceux-ci. Clairement, aucun projet ne sera viable s’il est imposé par la force aux communautés des Premières Nations », a déclaré Ghislain Picard, Chef de l’APNQL.
L’APNQL réitère qu’aucun projet affectant le territoire et les ressources ne devrait pouvoir être autorisé ou construit sur le territoire d’une Première Nation tant que celle-ci n’a pas exprimé son consentement et n’ait été dûment consultée ou accommodée. Autrement, ceci porterait atteinte aux droits constitutionnels des Premières Nations et entraverait notre droit inhérent à utiliser et à protéger nos territoires traditionnels et les ressources qui s’y trouvent.
Le 5 janvier 2020, la Première Nation de Wet’suwet’en dit avoir donné un avis d’éviction aux employés de responsable de la construction du pipeline Coastal Gaslink. Selon, les chefs autochtones, ils ont droit d’empêcher les travaux sur le chantier à proximité de Houston, en Colombie-Britannique. Dans la lettre, on pouvait lire : « Coastal Gaslink viole la loi des Wet’suwet’en, et nous devons la faire respecter afin de maintenir l’intégrité de nos territoires pour les générations futures. » Il s’agit d’un nouveau recours pour la Première Nation, alors qu’un juge de la Cour suprême de la Colombie-Britannique a prolongé, le 31 décembre, une injonction visant à empêcher les manifestants autochtones d’entraver l’accès des travailleurs du chantier du gazoduc. (Radio-Canada)
Plusieurs médias canadiens publiaient, samedi le 11 janvier 2020 que Kasari Govender, commissaire aux droits de la personne de la Colombie-Britannique, avait demandé au Canada de cesser la construction du gazoduc controversé jusqu’à ce que les groupes autochtones touchés consentent à ce projet.
Selon la commissaire aux droits de l’homme de la Colombie-Britannique avec la construction de ce gazoduc le Canada se soustrait à ses obligations en tant que signataire du Comité des Nations Unies pour l’élimination de la discrimination raciale.(Energeticcity.ca)
A propos du projet gazoduc Coastal GasLink
Coastal GasLink, un pipeline de 675 kilomètres, doit transporter du gaz naturel entre la région de Dawson Creek et les installations de LNG Canada prévues à Kitimat. Le projet a bénéficié de l’aval du gouvernement de la Colombie-Britannique et d’un soutien exceptionnel du fédéral, lequel a octroyé l’investissement le plus important du secteur privé dans l’histoire du Canada.(Radio Canada)
Les clans Wet’suwet’en en visite sur leur territoire et présentation d’une discussion sur le processus de décision de la communauté. La vidéo est disponible seulement en anglais, produite en décembre 2019
À propos de l’APNQL et de Wet’suwet’en
L’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador est l’organisme politique qui regroupe 43 chefs des Premières Nations au Québec et au Labrador. La Première nation Wet’suwet’en est une bande des Premières nations située à l’extérieur du village de Burns Lake, en Colombie-Britannique, au Canada. Autrefois, connu sous le nom de la bande indienne du lac Broman. Cette nation est encore fréquemment appelé la communauté du lac Broman, bien que ce n’est plus son nom officiel. Ses membres parlent le dialecte Wet’suwet’en de Babine-Witsuwitôen, une langue Athabaskan du Nord. Cette communauté est située dans la Réserve indienne numéro 1. (Wikipédia)
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