Par Paula Acunzo
Le 25 novembre, Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, le féminisme chilien a réalisé une magnifique mobilisation sur la Plaza de la Dignidad et ses environs. A travers chacune des personnes qui chantaient pacifiquement, des événements aberrants ont été dénoncés qui se sont produits et se sont produits depuis le 18 octobre : des femmes sont prises sans raison, arrêtées, parfois torturées, certaines dénoncent qu’on leur insère des éléments dans leur vagin, qu’elles sont brûlées, on leur fait se déshabiller et faire des exercices ou on leur demande de s’accroupir pendant qu’elles sont humiliées, on leur fait marcher nues alors qu’on leur crache et dénigre.
C’était la première fois qu’était présentée la chorégraphie qui voyage déjà dans le monde entier à partir du Collectif « Las Tesis » dans lequel non seulement une critique est faite de la violence de genre mais aussi d’un Etat violent et oppressif, des violations des droits humains commises par les policiers et dont l’Etat et le système judiciaire sont complices. Il est dit dans sa partie principale « … et la faute n’était pas la mienne, ni où j’étais, ni comment je m’habillais… le violeur, c’est TOI ». Cette chanson a donné la parole à divers mouvements et collectifs à travers le monde, notamment au Mexique, au Paraguay, en Argentine, en Inde et en France.
Malheureusement, comme pour toutes les mobilisations pacifiques, l’État a fini par les réprimer violemment jusque tard dans la nuit.
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Le reportage photo est de Paula Acunzo :