L’arrondissement de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce (CDN–NDG) est fier de souligner le remplacement du texte du panneau commémoratif de la place du 6-décembre-1989 par une nouvelle description précisant la vraie nature de l’événement qu’il commémore, soit un attentat antiféministe, survenu à l’École Polytechnique il y a 30 ans.
Le nouveau panneau identifiant le parc, situé à l’angle de l’avenue Decelles et du chemin Queen-Mary, porte maintenant la mention suivante : « Ce parc a été nommé en mémoire des 14 femmes assassinées lors de l’attentat antiféministe survenu à l’École Polytechnique le 6 décembre 1989. Il veut rappeler les valeurs fondamentales de respect et d’égalité, et condamner toutes les formes de violence à l’encontre des femmes. »
Ce changement du texte a été initié par les professeures Mélissa Blais et Diane Lamoureux du Réseau québécois en études féministes qui ont demandé un nouveau texte dans une lettre, plus tôt cette année. Elles y soulignent que l’ancienne description du panneau identifiant le lieu ne représentait pas la nature antiféministe de l’attaque.
Sue Montgomery, mairesse de l’arrondissement CDN–NDG, où se trouve le parc commémoratif, abonde dans le même sens. « Nous ne devons pas avoir peur de nommer les actes de violence pour ce qu’ils sont. C’est le premier pas pour développer des mécanismes de prévention efficaces. Il faut briser le silence; l’attentat à l’École Polytechnique était une attaque antiféministe, contre les femmes et toutes les personnes qui souhaitent l’égalité. », a déclaré Mme Montgomery.
La mairesse de Montréal, Valérie Plante, souhaite que ce changement nous inspire, individuellement et en tant que société, à prendre conscience de l’importance de lutter contre les injustices et les violences faites aux femmes et aux filles. « Modifier le texte du panneau commémoratif de la place du 6-décembre-1989 est très significatif. Ce geste permet d’expliquer clairement pourquoi 14 jeunes femmes, qui avaient toute la vie devant elles, l’ont perdue. Il permet de mettre en lumière le caractère antiféministe de cet attentat qui nous bouleverse depuis 30 ans. Cela nous ramène à notre capacité, en tant que société, à prendre nos responsabilités. Nous devons être capables de faire face aux événements avec lucidité si nous voulons changer les choses », a affirmé Valérie Plante.
Ce changement est souligné dans le cadre de la campagne 12 jours d’actions contre les violences faites aux femmes, organisée par le Comité 12 jours de la Fédération des Femmes du Québec, lors d’une activité commémorative le jeudi 5 décembre 2019.