La Marche mondiale pour le Climat, qui devait avoir lieu le dimanche 8 décembre 2019 à Bordeaux à l’occasion de la COP25, a été annulée ce vendredi 6, à la demande de la préfète Fabienne BUCCIO au motif qu’elle allait «perturber l’ordre publique».
Lors de l’assemblée citoyenne qui s’est tenue, monsieur Loïc Prud’homme, député de Gironde, a pris la parole.
Crédit Vidéo : Xavier Foreau
Inaction Climatique du gouvernement Macron
Loïc Prud’homme : « Je voudrais tout d’abord saluer ce matin l’action de ANV-COP21 qui a dévoilé 100 portraits de Macron au Trocadéro et vous inviter à soutenir les décrocheurs bordelais qui seront vendredi midi (13 déc.) ici, en procès.
Pourquoi je dis parle de ça ? C’est pour vous dire que le changement climatique et la lutte contre le changement climatique est bien sûr une lutte politique, et que ces actions ANV-COP21 pointent du doigt l’inaction particulière de ce gouvernement en termes de lutte contre le changement climatique.
Une fois qu’on a dit cela, ça veut dire que les leviers sont aussi dans nos mains, nos responsables politiques, pour faire que les choses changent d’une manière radicale. »
L’utilisation de Pesticides dans le Bordelais
Loïc Prud’homme : « Je voudrais juste vous indiquer aussi, si vous n’avez pas en mémoire, que dans quelques jours le gouvernement doit publier ce nouvel arrêté interministériel pour les zones de non traitement autour des habitations relatif aux pesticides.
Vous avez tous entendu parler que la ministre maintenant de l’écologie disait que 5 mètres, 10 mètres, appuyée par son ami du ministère de l’agriculture Didier Guillaume, de 5 mètres, 10 mètres du périmètre de protection était largement suffisant, ce qui est juste ou une blague ou une façon vraiment de se payer notre tête.
J’ai proposé moi en juin 2018 qu’il y ait une zone de 200 mètres autour de tous les lieux d’habitation,
des écoles, des lieux qui reçoivent du public, 200 m où serait interdit tout traitement avec des pesticides qui sont cancérigènes mutagènes reprotoxiques ou perturbateurs endocriniens.
Evidemment ça a été balayé du revers de la main par ce gouvernement, arguant qu’on allait créer des jachères.
En fait c’est pas le cas, c’est permettre autour, dans ces périmètres-là, que l’agriculture se développe mais une agriculture biologique bien-sûr, qui permette non seulement de produire sans causer de dégâts aux gens, et à l’environnement, mais aussi des aliments sains.
Sur les perturbateurs endocriniens aussi il y a une bataille qui s’est menée, que j’ai menée avec les gens de « cantine sans plastique ».
Ce sera aussi l’occasion d’en parler lors des élections, des échéances municipales partout où vous pouvez talonner, mettre la pression, sur les équipes qui présentent des programmes. »
Perturbateurs endocriniens dans les plastiques
Loïc Prud’homme : « Que le plastique soit banni d’une manière définitive des cantines, parce que les perturbateurs endocriniens sont massivement présents. Et ce sont nos enfants qui les ingèrent au quotidien.
Et le principe de précaution devrait s’appliquer si seulement les politiques que l’on a élus, enfin pas par moi, qui ont été élus par d’autres que nous, j’imagine, faisaient juste ce pour quoi théoriquement ils sont élus : à savoir, s’occuper de la population à protéger. »
Les cobayes de la 5G
Loïc Prud’homme : « Et dernière chose sur laquelle le principe de précaution devrait s’appliquer, je vous alerte là dessus, c’est le développement de la technologie de la 5G qui arrive aujourd’hui sur la métropole bordelaise, et pour lesquels nous sommes tous les cobayes de cette technologie dont on ne sait rien.
L’ANSES, l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire des aliments et du travail, est en train de lancer un appel d’offres pour avoir enfin des études sur la 5G.
Mais avant même que les études soient seulement commencées, ils commencent déjà à implanter la 5G, puis verront effectivement peut-être, a posteriori, sur une population cobaye, si ça développe des problèmes de cancers ou autres. »
Un devoir de vigilance
Loïc Prud’homme : « Donc voilà un petit peu à quoi on est confrontés aujourd’hui dans la sphère politique.
Donc je vous invite vraiment à être vigilants, à ne pas hésiter à solliciter, à mettre la pression sur les élus, parce que c’est aussi une façon de dire que on voit ce qu’ils font, on sait qui ils sont, et on voit pour quels intérêts ils agissent et que visiblement, ils ont oublié que l’intérêt général c’était pas la somme des intérêts particuliers mais c’est quelque chose qui doit nous protéger toutes et tous.
Merci, bon courage. »