19:15 Les carabiniers commencent à lancer des gaz et de l’eau alors que la population manifestait dans la joie et de façon non-violente.
La réaction ne tarde pas à venir, les manifestants se rendent vers les voitures de police furieux. Ils poursuivent les voitures avec des bâtons, des barres de fer… ce qu’ils trouvent.
Selon la radio, environ 1 million de personnes se sont rassemblées.
19:00 Après la marche de ce matin, des centaines de femmes ont fait le tour de la Alameda vêtues de noir et en silence total pour rendre hommage aux morts et exiger de l’État d’arrêter de faire des blessés et des morts parmi les manifestants. On a pensé que cet après-midi, à Santiago, la population irait dans les cimetières pour se recueillir, ou irait profiter du soleil du printemps.
Cependant, spontanément, des milliers de personnes se rendent sur la Plaza Italia, le point central de la capitale qui est devenu le symbole de la rébellion.
Ni les forces politiques ni les mouvements sociaux n’ont appelé à manifester cet après-midi, et c’est l’une des plus grandes manifestations qui ait eu lieu en deux semaines, depuis le début de cette explosion sociale, qui appelle à un nouveau pacte, une nouvelle manière de vivre ensemble en société.
Les gens ne veulent plus de simples mesures, ils veulent aller à la racine du problème et se donner une nouvelle Constitution, capable de transformer les conditions dans lesquelles ils vivent.
Les changements de gouvernement de Piñera ne suffisent pas, ni les mesures sociales qu’il a proposées ; qu’il ait retiré les militaires de la rue n’est pas suffisant, les gens en ont assez et ils veulent qu’il parte.