Le Président appelle à de nouvelles élections en Bolivie et annonce le renouvellement du Tribunal électoral suprême.
Le président Evo Morales a appelé ce dimanche 10 novembre à de nouvelles élections générales en Bolivie et a annoncé le renouvellement du Tribunal électoral suprême (TSE), suite au rapport de l’Organisation des États américains (OEA) qui a réalisé un audit complet du processus électoral du 20 octobre.
« J’ai décidé d’organiser de nouvelles élections nationales afin que le peuple bolivien puisse élire démocratiquement ses nouvelles autorités par le biais du vote, en y intégrant de nouveaux acteurs politiques », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse.
Il a également indiqué que dans les heures qui suivront, l’Assemblée législative plurinationale, en accord avec toutes les forces politiques, établira les procédures pour renouveler tous les membres du Tribunal électoral suprême.
La conférence présidentielle fait suite à la publication du rapport préliminaire de l’OEA, qui indique que « compte tenu des projections statistiques, il est possible que le candidat Morales soit arrivé premier et que le candidat Carlos Mesa de la Communauté citoyenne soit arrivé deuxième ».
Le binôme du Mouvement vers le socialisme (MAS) a remporté les élections avec 47,8% des voix et obtenu une différence de 10,57 points par rapport au second, Mesa, résultat que ce dernier rejette, qui a appelé à des mobilisations qui ont conduit à des actes racistes et violents contre les femmes et les peuples autochtones, en plus de l’incendie des institutions publiques et la destruction des biens privés de certaines autorités.
« La Bolivie vit des moments de conflit avec le risque de graves affrontements entre Boliviens. En tant que Président, ma mission principale est de protéger la vie, de préserver la paix, la justice sociale, la stabilité économique et l’unité de toute la famille bolivienne », a-t-il dit.
Dans ce contexte, le chef de l’Etat, accompagné de représentants d’organisations sociales, a exhorté le peuple bolivien à « baisser toutes les tensions » enregistrées dans le pays avec la mobilisation de groupes de choc appelés par les opposants et les groupes civiques sous le slogan d’une défense supposée de la démocratie.
« Nous avons tous l’obligation de pacifier la Bolivie. Je fais un appel, le respect entre les familles, le respect de la propriété privée, le respect des autorités, le respect de tous les secteurs sociaux », a-t-il exhorté.
La veille, le président Evo Morales avait dénoncé à la communauté internationale que le plan de coup d’Etat fasciste se livrait à des actes violents avec des groupes irréguliers mettant le feu aux maisons des autorités départementales de Chuquisaca et Oruro, outre celles de sa sœur, Esther Morales.
Les actes de vandalisme ont été systématiquement perpétrés au cours des trois dernières semaines par des groupes d’opposition et des groupes d’affrontement civique qui ont provoqué des inquiétudes dans plusieurs régions du pays, à la suite de la demande de démission du Président, dans le cadre d’un plan de coup d’Etat dénoncé par le gouvernement au niveau international.