Les 11 et 12 octobre 2019, une délégation de femmes autochtones des Amériques étaient présentes à Paris pour la célébration de la journée internationale de solidarité avec les peuples autochtones des Amériques organisée à Paris par le CSIA-Nitassinan.
Le vendredi soir, 11 octobre, se tenait à Paris, au Trocadéro, sur l’Esplanade des Droits Humains, un rassemblement en hommage aux femmes autochtones portées disparues et assassinées des Amériques, intitulé « NO MORE STOLEN SISTERS », organisé par le CSIA-Nitassinan, Terre et Liberté pour Wallmapu et Amnesty International France.
Diaporama du rassemblement :
Le samedi 12 octobre avait lieu à la salle Jean Dame la journée de solidarité organisée par le CSIA-Nitassinan. La journée était ouverte par Millaray Painemal (Mapuche, Chili), qui intervenait sur le thème « Femmes et Peuples originaires : vers la décolonisation du genre ».
S’en suivaient deux tables rondes :
« Femmes autochtones gardiennes de l’Amazonie, notre territoire, notre corps, notre esprit », avec
– Daiara Tukano (Tukano, Brésil)
– Clarisse Da Silva (Kali’na, Guyane « française »)
– Vanessa Joseph (Kali’na, Guyane « française »)
Clarisse, Daiara, Vanessa
et
« Femmes autochtones, protectrices de la terre, de l’eau et du climat – Désinvestir des énergies fossiles / Investir dans le futur / Protéger », avec :
– Michelle Cook (Diné / Navajo, Etats-Unis),
– Hartman Deetz (Mashpee Wampanoag, Etats-Unis),
– Kim O’Bomsawin (Abénakise, Canada).
Diaporama :
Suivies de la projection du film de Kim O-Bomsawin, « Ce silence qui tue » (Quiet Killing) sur la disparition et les meurtres de femmes autochtones à travers le Canada.
Cette journée est organisée tous les ans par le CSIA-Nitassinan, depuis l’appel lancé en 1977 par les peuples autochtones des Amériques, alors entrés pour la première fois aux Nations Unies, de célébrer une journée de solidarité tous les 12 octobre, date de l’arrivée de Christophe Colomb en Amérique, il y a 527 ans, qui a marqué le début du génocide des peuples autochtones du continent, jour toujours célébré dans certains pays d’Amérique latine comme « jour de la rencontre des cultures » – encore récemment sous le nom de « jour de la race » – et dans certaines villes de États-Unis en tant que « Columbus Day ».
Cette année, le thème était centré autour de l’importance des femmes dans la lutte de ces peuples pour le respect de leurs droits et pour la protection de l’eau et de la terre, et sur le désinvestissement en vue de l’arrêt du financement des énergies fossiles par les banques.
Article : Pascal Grégis du CSIA-Nitassinan
Crédit Photos : Xavier Foreau
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