La Haute Commissaire des Nations Unies aux Droits de l’Homme, Michelle Bachelet, a fait part le 4 septembre de sa préoccupation concernant la situation de la démocratie au Brésil compte tenu de la gouvernance du Président Jair Bolsonaro.
« Ces derniers mois, nous avons vu l’espace civique et démocratique se réduire dans le géant sud-américain », a déclaré Bachelet à Genève à un journaliste brésilien, déclaration diffusée ensuite dans les médias locaux.
L’ancienne présidente chilienne a fait allusion aux affirmations et aux actions de Bolsonaro, qui a tenté cette année de célébrer le coup d’État militaire de 1964, qui a suivi le complot qui a renversé le président João Goulart légitimement élu par le peuple.
Le fait de nier les crimes d’État peut contribuer à « enraciner l’impunité et renforcer le message selon lequel les agents de l’État sont au-dessus de la loi », a déclaré Mme Bachelet.
Elle a également signalé une augmentation significative de la violence policière entre janvier et juin 2019, uniquement en ce qui concerne pour le moment Rio de Janeiro et Sao Paulo. « Mil 291 personnes ont été tuées par la police », a-t-elle alerté.
Puis elle a indiqué que l’augmentation des violences commises par les forces de sécurité concernait principalement les personnes d’ascendance africaine.
À la suite de ces déclarations, l’homme politique d’extrême droite a accusé Bachelet d’empiéter sur les affaires intérieures de la souveraineté de son pays.