Le 26 juillet, des marches, des manifestations et des sit-in ont eu lieu dans près de 100 villes en Colombie et à l’étranger pour protester contre la violence et le meurtre de leaders sociaux et de défenseurs des droits humains.
Selon les chiffres du Bureau du Médiateur en Colombie, depuis le 1er janvier 2016 et le 28 février 2019, 462 leaders sociaux ont été assassinés. Depuis lors, il y a eu plus de 20 cas supplémentaires d’assassinats sélectifs de dirigeants et de défenseurs des droits humains. Cela représente près d’un millier de menaces de mort confirmées.
Le même jour des manifestations, Yissela Trujillo, une dirigeante sociale de la municipalité de Puerto Rico, Caquetá, a été tuée avec son mari à quelques mètres du poste de police municipal. Cette personne a déjà reçu des menaces de mort pour sa participation à l’accompagnement de projets environnementaux dans sa région.
De même, depuis la signature des accords de paix avec la guérilla des FARC, 136 homicides d’ex-combattants, 35 de leurs familles et 11 disparitions forcées ont eu lieu.
La marche a été convoquée par le mouvement Defendamos la Paz (Défendons la paix) pour attirer l’attention sur les crimes qui, disent-ils, sont symptomatiques d’une maladie enracinée en Colombie : « Celui de vouloir décapiter, décourager, éliminer, effrayer, exterminer quiconque veut lever la tête, dénoncer une injustice ou proposer une réforme, une solution, une exigence populaire, nécessaire et juste”.
Par Andrei Roa Saboya