Le Président Evo Morales a affirmé qu’il cherche à achever les transformations que la Bolivie vit dans différents domaines depuis 2006 et a demandé l’appui de la population pour un nouveau mandat au gouvernement MAS, avec l’espoir d’atteindre les deux tiers des suffrages lors des élections législatives du 20 octobre prochain.
« Je veux vraiment contribuer cinq ans de plus. J’ai déjà appris quelque chose, je peux servir à apporter un peu de connaissance pour le bien de notre chère Bolivie. Pour être clair, je ne suis pas là pour de l’argent, je suis là pour la patrie », a déclaré le président lors d’une interview accordée à l’émission multimédia El Deber, retransmise dimanche dernier.
Le leader du Mouvement vers le socialisme (MAS) a réitéré qu’il respectera les résultats des élections, compte tenu des questions concernant le référendum du 21 février 2016 (21-F).
L’opposition soutient que la candidature de Morales à sa réélection est inconstitutionnelle ; cependant, en 2017, la Cour constitutionnelle a reconnu le droit du dirigeant autochtone de participer aux élections en vertu de l’article 23 de la Convention américaine relative aux droits de l’homme, avec lequel d’autres présidents d’Amérique latine ont également pu demander un nouveau mandat.
« Respecter le 21-F, c’est respecter le mensonge. Pouvez-vous respecter le mensonge, quelque chose d’indigne ? Cela (les élections générales) est autre chose, les résultats des élections sont respectés. Nous nous battons pour les deux tiers et je suis presque sûr que nous en aurons les deux tiers », a-t-il dit.
Morales a ajouté que sa certitude d’obtenir à nouveau la majorité absolue est due au fait qu’il a chaque jour un contact direct avec la population et qu’il a une présence territoriale importante sur les listes des candidats.
Dans le même ordre d’idées proposé par son colistier, Álvaro García Linera, Morales a également considéré qu’au sein du MAS émerge une génération importante de dirigeants, hommes et femmes, de tout le pays, qui peuvent prendre la direction de l’instrument politique qu’il dirige.
« Il y a tant de nouveaux dirigeants, Adriana (Salvatierra), Andrónico (Rodríguez), Manuel Canelas, » dit-il.