Malte refuse le débarquement dans le port de La Valette, l’Italie interdit l’entrée dans les eaux territoriales et l’Espagne reste silencieuse : la situation à bord du navire Open Arms, avec 121 migrants à bord, sauvés en Méditerranée, pour le moment reste bloquée.
Les gouvernements maltais et italien suivent un scénario bien établi (à quelques exceptions près de la part de Malte, qui a permis le 7 juillet et le 4 août le débarquement des migrants sauvés par le navire Alan Kurdi de l’ONG allemande Sea Eye) et le gouvernement espagnol semble suivre leur exemple. L’Europe menace d’imposer de lourdes amendes aux ONG qui sauvent des vies en Méditerranée et, surtout, ignore l’offre du maire de Valence, Joan Ribò, et de la communauté autonome de la communauté autonome d’Extremadura pour accueillir des migrants. Le ministre du Développement José Luis Ábalos a déclaré qu’il ne s’agit pas d’une question de « volontarisme », mais d’une question politique qui concerne la Commission européenne. Il est toutefois dommage que l’Espagne n’ait même pas pris contact avec les États membres pour trouver une solution commune qui permettrait aux migrants de débarquer à bord de l’Open Arms dans le port sûr le plus proche.
A la suite de la transposition du décret sur la sécurité dans la loi, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés HCR, a exprimé « sa crainte que l’imposition de sanctions financières et autres aux capitaines de navires n’entrave ou n’empêche les activités de sauvetage en mer des navires privés à un moment où les Etats européens ont considérablement retiré leur soutien aux opérations de sauvetage en Méditerranée centrale ».