L’Association pour la récupération de la mémoire historique (ARMH) exhorte le gouvernement à entamer la recherche des disparus du régime franquiste, ce qu’il n’a pas fait depuis quinze mois qu’il est au pouvoir.
Ils rappellent au président en exercice qu’un gouvernement qui n’approuve pas les budgets ne s’engage pas et que les proches meurent dans l’attente d’une aide d’État.
L’Association pour la récupération de la mémoire historique (ARMH) a participé ce 26 août à la rencontre avec le Président du Gouvernement en exercice, Pedro Sanchez, ainsi que d’autres groupes de la mémoire historique. Bonifacio Sánchez est venu au nom de l’association qui a commencé la recherche scientifique des disparus du régime franquiste en 2000.
L’ARMH a élaboré un document avec les revendications qu’elle adresse au Gouvernement, dans lequel elle déplore, à titre d’exposé des motifs, qu’au cours des quinze mois de gouvernement de Pedro Sánchez la recherche des disparus de la dictature n’ait pas été mise en route. Le document nie l’affirmation du gouvernement selon laquelle il était nécessaire d’approuver de nouveaux budgets pour lancer cette recherche :
« L’approbation des nouveaux budgets généraux de l’État n’est pas nécessaire pour que le gouvernement alloue des ressources matérielles et humaines à cette fin. Pas même une modification de la loi, il suffit que le gouvernement reprenne les recommandations des deux rapports des organes du Haut Commissaire des Nations Unies aux droits humains sur l’Espagne ».
Parmi les exigences de l’ARMH à l’égard du Gouvernement, on peut citer :
- Plan pour la recherche des personnes disparues par la répression franquiste et pour que le gouvernement cesse de l’appeler plan de choc afin de le » spectaculariser » et d’en faire les manchettes.
- L’annulation des procédures qui résultaient de la tentative de légalité de la dictature de dissimuler sa répression et qui impliquaient l’utilisation de lois visant à persécuter, condamner et appauvrir ceux qui n’avaient pas participé au coup d’Etat du 18 juillet 1936.
- Les restes du dictateur ne doivent pas être transférés dans un mausolée public à Mingorrubio.Que l’hommage et la reconnaissance de l’État soient rendus à tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, ont lutté contre le fascisme en Espagne.
- Qu’une étude soit menée sur les reconnaissances, honneurs et récompenses reçus par les membres des forces de sécurité de l’Etat franquiste et qu’ils soient révoqués.
- Qu’une commission soit formée pour étudier les manuels scolaires afin qu’ils cessent de pratiquer le négationnisme à l’égard des crimes de la dictature.
- Que le Gouvernement mette à la disposition des représentants de la dictature franquiste tous les instruments juridiques et de sanction pour exiger le retrait de la nomenclature, des monuments, des plaques et des reconnaissances, ainsi que tout honneur, décoration, hommage ou prédilection accordés par les institutions publiques.
- Que l’État prenne les mesures nécessaires pour récupérer la propriété de tous les documents pillés par la Fondation Francisco Franco.
- Que tous les obstacles politiques soient éliminés afin que les victimes de la dictature franquiste aient accès à la justice.Que toutes les archives qui contiennent encore des documents relatifs à la répression qui n’ont pu être consultés ou connus soient ouvertes.
- Qu’un plan de rassemblement de témoins soit élaboré pour conserver et perpétuer la mémoire des gens qui peuvent encore nous dire beaucoup de choses sur la terrible histoire de la dictature que l’on ne trouve pas dans la documentation.