Après deux jours d’échanges des femmes de différentes âges sur la paix et l‘épanouissement de la femme au sein de la CEDEAO et du Sahel, la déclaration de Conakry vient renforcer l’engagement des participantes à mettre en pratique les différentes résolutions prises au cours de la conférence.

La rencontre est organisée par le REFMAP (réseau des femmes du fleuve Mano pour la paix et la sécurité) en collaboration avec l’UNFPA, l’ONU droits de l’homme, l’OIM, le PNUD, la FAO, et la CEDEAO.

Cet engagement de Conakry résulte des six thématiques débattues dans la salle. Elles portent sur:

– le rôle des femmes et des jeunes dans la réalisation des objectifs de la Conférence internationale sur la population et le développement (ICPD),

– le leadership féminin, inclusion financière et autonomisation des femmes,

– les droits de l’Homme et la stabilité politique,

– la prévention des conflits et l’extrémisme violent,

– le pacte mondial pour les migrations sûres, ordonnées et régulières,

– l’intégration régionale : enjeux et perspectives.

Outre la restitution et la mise en œuvre des différentes recommandations, la présidente du REFMAP a invité les participantes à la persévérance dans le travail afin de mieux gagner la bataille contre l’exclusion des jeunes et des femmes.

Hadja Saran Daraba a aussi souligné l’importance de transcender les barrières linguistiques. Elle les exhorte également à s’intéresser aux personnes en situation de vulnérabilité : « En ville nous ne pensons pas qu’il y a des femmes rurales qui n’arrivent pas a avoir 3 repas par jour, a acheter l’ordonnance de leurs enfants où qui une fois en travail sont transportées dans des hamacs pendant des kilomètres faute d’hôpitaux aux alentours. Il vous faut comprendre qu’au delà de notre confort personnel il y a le confort des autres que nous devons rechercher. C’est cela le dividende démographique, c’est cela l’engagement que nous avons pris et je prie le seigneur qu’il guide nos pas. »

La ministre de la femme du Mali avant de clore la rencontre a apprécié le fait de réunir des générations différentes afin que les plus jeunes profitent de l’expérience des plus âgées. Madame Ishani a déploré que passe sous silence le rôle historique joué par les femmes à des moments cruciaux de l’Afrique. C’est le cas des mères fondatrices qui ont mené des sensibilisations en prélude à la création de l’OUA. Il s’agit aussi de la création il y a plus de 57 ans de l’organisation panafricaine des femmes. D’où dit-elle l’obligation et le devoir de résultats pour les jeunes filles actuelles.

Le REFMAP a aussi nommé la ministre de la coopération internationale Zeinabou Saifoulaye Diallo comme ambassadrice de bonne volonté pour le dialogue inter-générationnel. Fille du premier président du parlement guinéen (Saifoulaye Diallo), elle a passé toute sa carrière dans la diplomatie.

Par Hadjiratou Bah

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