Le congrès international des bases anti-militaires a eu lieu le 28 juin dans le cadre de la semaine d’action « Stop Air Base Ramstein ». Le congrès intitulé « Guerres et bases militaires » a été organisé par l’IPB (Bureau international pour la paix), le réseau « No War – No NATO » et la gauche européenne.
La réunion a été l’occasion pour le mouvement pacifiste d’analyser la situation politique internationale actuelle, de rendre compte des mesures prises dans le monde et de discuter des mesures et projets futurs.
Le Congrès a adopté la déclaration suivante :
Déclaration de la 3e Conférence internationale « Non aux bases militaires et aux guerres ».
Notre position contre la guerre est irrévocable ! C’est pourquoi nous résistons à la prétendue guerre des États-Unis et de certains de leurs alliés de l’OTAN contre l’Iran et le Venezuela, tant sur le plan personnel que politique, avec des méthodes exclusivement pacifiques et nonviolentes. L’infrastructure, la logistique et les structures de direction de la base aérienne de Ramstein jouent un rôle central dans l’éventuelle guerre contre l’Iran.
Il ne devrait pas y avoir de soutien pour une guerre illégale contre l’Iran coordonnée depuis Ramstein.
Lors de cette conférence, nous réaffirmons notre rejet de la base aérienne de Ramstein des États-Unis. Nous appelons le gouvernement fédéral et le Bundestag allemand à mettre fin au traité sur le stationnement de troupes étrangères en Allemagne – le « contrat de déploiement de troupes » – et à retirer ainsi du territoire allemand toutes les bases militaires et armes nucléaires états-uniennes et de l’OTAN. Cela permettrait la fermeture de la base aérienne de Ramstein dans un délai de 24 mois. De toute façon, les emplois civils doivent être sauvegardés à l’aide d’un programme complet de reconversion qui répond aux exigences syndicales du » bon travail « .
La base aérienne des États-Unis à Ramstein est une base militaire étrangère principale, mais seulement l’une des quelque 1.000 bases dans le monde. Notre objectif est de fermer toutes ces bases. Ce serait une contribution importante à la paix mondiale, et aussi à la protection de notre environnement et de notre climat. C’est un scandale politique qu’aucun des accords internationaux sur les questions climatiques ne mette l’accent sur le rôle destructeur joué par les militaires dans la menace et la destruction de l’environnement. L’armée est le principal tueur du climat.
Le désarmement et le démantèlement de toutes les bases militaires constituent une protection active du climat. Il y a près de 1 000 bases militaires dans le monde. Avec des dépenses d’armement de plus d’un milliard d’euros et un affrontement avec la Russie, les pays de l’OTAN sont au centre de la militarisation et représentent donc une menace centrale pour la paix dans le monde actuel. La paix et la justice mondiale sont incompatibles avec l’alliance militaire globale de l’OTAN.
Pour ces raisons, nous soutenons fermement les activités du réseau international « No War – No NATO ». Depuis 2009, ce réseau travaille à délégitimer l’OTAN. En collaboration avec le mouvement pacifiste britannique, le réseau international organise des contre-mesures contre le prochain sommet de l’OTAN à Londres en décembre : un contre-sommet, des manifestations et d’autres actions de protestation sont actuellement en préparation.
Nous réaffirmons l’appel central du réseau en faveur de la dissolution de l’OTAN en fonction des conditions et circonstances nationales et appelons les gouvernements des États membres de l’OTAN à la quitter.
Nous poursuivrons nos activités contre toutes les bases militaires étrangères, dans la tradition des réunions à Ramstein, Baltimore, Dublin et Florence. Nous continuerons également à étendre notre réseau.
C’est pourquoi nous nous reverrons à Ramstein en 2020.
D’ici là, nous voulons préparer une journée internationale d’action contre les bases militaires étrangères pour avril/mai 2020. Nous voulons essayer d’impliquer davantage de groupes de base anti-militaires.
Avec le soutien des conférenciers étrangers : Pat Elder, USA ; John Lannon, Irlande ; Alain Rouy, France ; Vincenzo Santiglia, Italie ; Dave Webb, Grande-Bretagne et Ann Wright, USA.