Cette semaine, nous avons été témoins d’une urgence en matière de logement dans la banlieue nord de Rome. La police a déplacé plusieurs familles avec leurs enfants qui vivaient dans un bâtiment de l’Etat inutilisé depuis plusieurs années.
Le Parti Humaniste de Rome s’est exprimé sur le sujet, défendant les familles.
Via Cardinal Capranica, Primavalle, dans la banlieue nord de Rome, plus de 80 mineurs et leurs familles ont été jetés à la rue lors d’une expulsion effectuée par la police, arrivée sur place dans la nuit avec un déploiement massif d’agents et de blindés.
Les personnes évacuées occupaient un bâtiment de l’État abandonné depuis plus de vingt ans. Les opérations de police se sont déroulées avec un nombre totalement disproportionné d’agents, à Via Cardinal Capranica, pour évacuer les familles. La presse, les partis du « bon gouvernement » (Pd, M5S, Lega, Forza Italia etc.), les faiseurs d’opinion ont immédiatement montré du doigt « les occupants », considérant qu’il est vraiment scandaleux que certains occupent un bâtiment public abandonné en raison de problèmes de logement.
Dans la ville de Rome, il n’y a pas de véritable projet de logement social et toute nouvelle publiée à ce sujet est le résultat d’une spéculation politique – à des fins électorales – sur l’attribution aux familles étrangères : la réalité est que la politique romaine du logement a été abandonnée aux propriétaires de bâtiments, qui détiennent le monopole, rendant les logements inaccessibles aux personnes travaillant sous contrat atypique ou précaire. Une guerre contre les pauvres dans laquelle ce sont toujours ceux qui ont créé cette situation ingouvernable qui prennent le dessus.
En effet, à Rome, il y a plus de 200.000 immeubles inoccupés appartenant aux grands propriétaires, construits sur des terrains publics et vendus a bas prix par la mairie du Parti démocrate et de Forza Italia – Ligue.
Face à une situation de mobilisation perpétuelle des forces de l’ordre à laquelle le gouvernement Leghista-Pentastellato veut habituer la presse et l’électorat, nous exprimons toute notre solidarité aux familles expulsées et nous réclamons l’application de l’article 42 de la Constitution de la République italienne qui permet l’expropriation de la propriété privée en cas de nécessité. A Rome, la question du logement est certainement une situation d’urgence perpétuelle depuis trente ans.
16 juillet 2019, Parti Humaniste de Rome.